vendredi 2 octobre 2009

Tu suce pas que du lait toi!


Définitivement le prix du Jury du dernier festival de Gerardmer est une claque! Mais une claque en Slow-motion. On la voit arriver, brutalement mais sans pouvoir l'esquiver, et la violence du choc dure des heures. Et ce grâce au talent indéniable d'un jeune réalisateur qui adapte son propre court, et l'habite avec adresse d'une émotion proprement féminine, l'instinct maternelle. L'idée de départ est dès plus simpliste, Madeline et Michael sont un couple bio qui attendent un heureux évènement, mais la femme n'étant plus dans sont jeune âge et ayant déjà perdu un enfant plus jeune décide d'accoucher par une méthode un peu "new age", ce qui va bien à l'encontre des principes de sa belle-mère. Mais un soir, peu avant terme, Madeline doit être transporté d'urgence à l'hôpital car celle-ci est en train de faire une fausse-couche, persuadé qu'elle peut tout de même accoucher, elle fait intervenir Patricia, la Sage femme qui devait premièrement faire sortir son bébé et s'enfuit. Mais sur le chemin, elle et son mari, on un terrible accident, qui coutera la vie à Michael. Recueilli par Patricia en piteux état, elle accouche dans la douleur d'un mort-né, qui à la surprise de tout le monde reprendra vie quelques temps plus tard dans les bras de sa maman. Mais la petite Grace semble très tôt tomber malade.
S'il est certain que Paul Sollet connait par cœur ses classiques, et que l'on retrouve dans Grace de nombreux passages tout droit sortis de Rosemary's baby ou de It's alive, ce huis-clos angoissant et avouons-le dramatique attaque la où ça fait mal. Et si le film tiens sur la durée c'est surtout grâce à l'implication de ses interprète, mention spéciale pour Jordan Ladd totalement hallucinante et remarquablement habité par le rôle de cette mère naviguant entre folie pathologique et instinct de protection exacerbé, à mille lieu de ses pauvres rôles dans Club Dread ou Hostel II.
Un film à l'ambiance bien particulière qui finit tout de même par sombrer dans le glauque dans une seconde partie bien plus macabre et gore. On comprend maintenant ce qui a fait de Grace un rival de choix au film de Tomas Alfredson durant le festival Savoyard. Cependant, je déconseille tout de même ce thriller-horrifique-lesbien aux femmes enceintes ou à celles à qui ça trotte dans la tête de faire des bébé! Enfin moi, je dis ça comme ça, hein!

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