dimanche 30 août 2009

Bastards vs Basterds!


Le projet original du dernier Tarantino était censé être l'adaptation du comics bourrin Sgt.Rock. Soit la traque au nazillon par un bataillon ricain sur-entrainé mené par un chien de sa chienne. Mais voilà, l'histoire en aura voulu autrement, et connaissant l'amour pour le 7ème de l'ami Quentin, il n'a pas réussi à l'envi de dépoussiérer de vieilles pellicules comme l'extraordinaire film de son ami Enzo Castellari, Inglorious Bastards...
A la base, ce film d'exploitation voir de blaxpoitation narre la mission suicide d'un régiment constitué de soldats à qui ont évitera le peloton d'exécution à condition mener à bien un attentat devant exécuter un maximum de Nazi. Déjà inspiré des 12 salopards, la pépite bis de Castellari invite à son générique deux grandes figures du cinéma de genre de l'époque: Fred Williamson et Bo Svenson. Ce dernier viendra d'ailleurs faire un caméo dans le remake tarantinesque de la bombe italienne 70's.
Mais Inglourious Basterds, n'est pas à proprement parler une adaptation du film de Castellari, même loin de là. Si bien sûr, on y retrouve la tagline principale et les fameux bâtards. Inglourious version 2009 se mange comme un best of du réal de Jackie Brown. En effet, dès l'ouverture, découpage par chapitre à la Kill Bill, voilà qui pose le décor. Mais ensuite le calme. Retour à la causette des premier essais du maitre du cut-up cinématographique. On retrouve de longues scène de dialogues, parfois percutantes, d'autres hilarantes et de temps en temps qui finissent dans un carnage sans nom, comme à la vieille époque de Reservoir Dogs.
Il est intéressant de noter que malgré que l'histoire se situe en plein conflit 39-45, Tarantino n'en finit plus de nous abreuver de son savoir encyclopédique sur le cinématographe. Il suffit de se référer à cette excellente scène entre Mike Myers et Michael Fassbinder ou le premier évalue parcours le curriculum vitae du second et où ils théorisent des qualité cinématographique du cinéma sous l'égide Goebbels.
Mais là où Basterds pêche, c'est qu'il reste la chaise entre deux culs. Si la version de 78 était une magnifique série B racé et pétarradante. Le film de Tarantino se perd parfois dans des divagations de film d'auteur quand il raconte les malheurs de la pauvre Shoshanna.
N'en reste pas moins que Til Schweiger Et Eli Roth(Vraiment flippant!) prouvent qu'il ne vaut mieux pas jouer avec eux au pouilleux massacreur, et que Brad Pitt à enfin trouvé un rôle où il peut cabotiner à fond de caisse sans éprouver le moindre remords.
Donc si vous êtes vraiment fan des films de guerre bourrin et outrageux, la version 78 est faites pour vous, par contre si vous avez toute la collection de Tarantino en DVD et que vous voulez savoir commence celui-ci va sauver la Weinstein Company en braquant des nazis, allez voir les Basterds 2009. Honnêtement, jamais les juifs n'auront été aussi flippant!

The Inglorious Bastards (78)


The Inglourious Basterds (09)

vendredi 28 août 2009

Snuff-Chuck


Alors il faudrait qu'on m'explique ce que font les éditeurs français... On sait pourtant que le Chuck se vend plutôt pas mal... Heu non, je parle pas du Dieu tout puissant: Chuck Norris, mais de son cousin écrivain originaire de Portland, le Body-builder du stylo, alias Chuck Palahniuk. Pigmy est déjà sorti outre-atlantique (et cartonne dans toutes les librairies) que nous en sommes toujours à attendre une traduction de Snuff, son roman daté de 2007. Retour à la formule alambiqué et journalistique de Peste, Snuff se découvre sous forme de reconstitution de témoignages recueillis auprès d'une poignée d'acteurs et du Staff de la tentative de cassage de record du plus gros gang-bang au monde par la porn-star Cassie Wright. N'étant pas bilingue,(Bah non!) pas plus d'infos pour le moment, mais connaissant le bonhomme, encore une histoire qui sent bon le foutre, le sang, l'humour grinçant et la défloration sans vaseline de l'Amérique puritaine. Alors maintenant messieurs les éditeurs, on est bien gentil, et on se magne de nous sortir ce roman à priori chaud comme une partie de jambes en l'air avec un mannequin suèdois en post-op et encore sous anesthésie... Bien glauque quoi...

Clipz...

Ok... Je l'avoue, aujourd'hui je joues un peu mon fainéant... Mais c'est pas pour autant que je ne vous ai pas déniché de la qualité! La preuve, le dernier clip de The XX, jeune groupe britannique déclenche les hostilités avec une vidéo aux lumières coulantes sur fond noir, à l'image de leur new-wave langoureuse et suave.


Pas grand chose à dire sur ce premier extrait de Tarot Sport, le second essai de Fuck Buttons, si ce n'est qu'il en dit plus qu'il n'en montre. Mais ceux qui connaissent le groupe ne me contrediront pas, la déjanterie du duo ce mesure sur ses performances scéniques, reste que l'image de clip demeure représentative du travail des deux anglais, soit un condensé de bricolage fait maison.

jeudi 27 août 2009

revolution olympique


On croyait le minitre du metal-indus à la retraite, c'était s'avancer un peu. Parti relancer la nouvelle mouture de ses zizis dégoutants, Al Jourgensen ne perd pas le Nord-Ouest. l'auto-dérision est de mise pour ce tout nouveau groupe qu'on devra désormais nommé Revco, et qui dit "exit" à la plupart des vétérans comme Luc Van Acker, Chris Conelly ou Bill Rieflin... Cependant Sex-O Olympic-O n'en est pas moins une nouvelle torchade rock-indus parodique qui de temps à autre se permet quelque escapades disco-rodéo voir electroclash. Mais Godamnshit, où est passé l'esprit totalement foutraque et foutage de gueule de l'époque de "Beer, steers & queers"... Ok, les mecs tapent comme des forcenés et se marrent comme des baleines, mais il manque l'esprit dixième degré et la qualité musicale de ses musicien surdoués qui même quand ils tentaient de faire la merde, transformait la bouse en un étron doré. Allez Al, on se reprend, l'heure de creuser ta tombe n'a pas encore sonné... Putain t'es pas Ozzy Osbourne non plus! Niiiiiiiiiarf!

Revolting Cocks - I'm not gay
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The devil is so funky, baby!


My Life With The Thrill Kill Kult... Pas facile à prononcer pour une première fois hein? Ouais sauf, que Buzz McCoy et Groovie Man ont déjà une douzaine d'albums au compteur de leur Harley, alors il serait temps de se réveiller les enfants. Ah vous étiez au courant? Ok, j'ai rien dit alors! Le groupe le plus cool des enfers, lançé dans les mid-nineties par le décidément incontournable Al Jourgensen et ayant acquis la célébrité en apparaissant dans l'adaptation cinématographique de The Crow de l'australien Alex Proyas, nous reviens pour un treizième album diabolique. Fini l'épopée disco-métalleuse et l'electro-groovy bon enfant, back to the roots avec un Death Threat flirtant avec l'ambiance originale de 13 above the night ou Kooler than Jesus. Samples de B-movies, embardées de guitares saturés, rythmiques de batterie lourdes et saccadés, prog barré et agressive... Et Groovie Man garde sa coolitude glam mais inquiétante, dont la voix cassé et coulante glisse dans nos oreilles comme une lame de couteau. Le duo le plus déjanté de la scène dance-indus, accompagné de ses succubes, chante un hymne au sexe, à la violence et au satanisme... Death Threat ou comment surfer nonchalamment, sexe au vent, sur les flammes de l'enfer

My life with the thrill kill kult - Witchpunkrockstar
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My life with the thrill kill kult - Death Threat
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mercredi 26 août 2009

catch me if you can...


Il est fort ce Christopher Nolan, trop fort même... Pas encore capable de nous pondre un artwork ou un bout de tagline valable sur son thriller futuriste Inception et voilà déjà le teaser qui débarque... Sauf que pour mémoire le film ne sortira que dans un an. Hé oui! Bref, les premières images nous laisse un peu sur notre fin avec ce qui semblerait être un mélange de The Game et de Ma... Ma... Putain, j'y arrive pas... Bon le truc tout naze avec Keanu Reeves, mixé à du K.Dick. Fidèle dans ses choix, DiCaprio devrait se surpasser une nouvelle fois à casser sa gueule d'ange, à moins qu'il ne se fasse voler la vedette par non moins angélique Joseph Godon-Levitt, Cilian Murphy ou Ellen Page... Quoique pour la dernière, c'est quand même moins sûr.

Femme à lunettes... te latte la tête...


Ca va bientôt faire deux ans que Bayonetta se ballade de démo en démo, émoustillant le serial gamer et faisant pêter la braguette des cadres qui fantasment sur leurs secrétaires. Il faut dire que Sega et Platinum Games ont mis la barre très très haut ce coup-ci, car la Bayonetta, cousine pas très éloigné du Dante de Devil May Cry, a sa méthode bien à elle. Bardé dans une tenue de cuir à faire rougir vôtre maitresse SM, cette fausse candide, planquée derrière sa paire de lunettes empruntée à mémé, dézingue tout ce qui bouge à coup de flingue, dans des mouvement qui donnerait le tournis à une gymnaste. De plus, doté de pouvoirs monstrueux, celle-ci n'hésite pas à exhiber sa poitrine XXXL lors de transformations grâce à une faculté capillaire surement hérité des produit l'Oréal(n'empêche elle le vaut bien) qui lui confèrent des capacités terriblement efficaces. Mais bon, Bayonetta, n'est pas seulement un jeu pour petits cochons (ah bon?), c'est aussi la grosse pointure du beat'em all tant attendu sur next gen... Et vu le nombre de fois où la sortie a été repoussée, on peut dire que Platinum prend soin de peaufiner son bébé. Reste qu'en prévoyant une sortie pour Janvier, Bayonetta devra se fritter avec un autre mastodonte du genre, j'ai nommé le très attendu Dante's Inferno. Il va y avoir de la fight dans les bacs en début d'année.

Série expérimentale pour Abe!


On désespérerait, mais le retour du grand Yoshitoshi Abe se fera cette année sur les petits écrans nippons. Et surprise de taille, il retrouvera Chiaki J. Konoka et Ryutaro Nakamura. C'est donc bien le trio créatif à l'origine de Serial Experiment Lain qui se voit propulsé à la tête du projet DESPERA. Si les détails sur l'animé sont encore flous, on sait néanmoins que l'histoire prendra place durant l'ère Taisho (1912-1926)et que nous suivrons les aventures de Ain (ils se sont pas foulés là quand même...), une jeune étudiante capable de créer des artefacts aux capacités particulières... L'histoire semblant se dérouler en 1922, soit 1 an avant le tremblement de terre ayant ravagé l'archipel, on peut d'ores et déjà prédire que les talents de la petite Ain seront mis à rude épreuve et que le trio doit nous concocter un thriller fantastique de derrière les fagots... Quand à la réponse en image, on l'espère pour cet automne, aucune date de diffusion n'ayant été communiqué pour le moment, ni l'état d'avancement sur la réalisation à proprement dîtes.

mardi 25 août 2009

Ellen Allien + Robert Hood


La charming mother de la minimale allemande nous revient avec deux tracks musclés, soit lover et you are... Pour ceux que le minimalisme de Sool avait rebuté, welcome to l'ambiance festive et branché de ce double single qui se veut plus techno. Un vrai retour au source pour la Berlinette.

Ellen Allien - You are
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Quand on vous dit de respecter vos ainés, il y a une raison à cela... Et Robert Hood en est la preuve vivante. Hood nous ramène au cœur même du son de Détroit, et quand le son parle, on obéit. Deux tracks vibrants, qui marquent la renaissance d'un dj qui s'était un tant soit peu éloigné de sa droiture habituelle, pour nous revenir plus puissant que jamais sur ce maxi au petit goût vintage!

Robert Hood - Obey
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Vrooooooooooooooooooooooooom!


Après Animatrix c'est à un new World Record auquel s'attaque le déjanté Takeshi Koike... Fini la course à pied pour la vie, bienvenu dans une course à la mort en bagnoles. Encore une fois bien barré, Redline fait le tour des festivals d'animation pour le pur plaisir des fans en manques d'adrénaline et les accros de nitroglycérine. Animation fluide et ahurissante, pour une histoire sans queue ni tête. Redline s'adresse surtout à un public au fort besoin d'émotion forte et promet une bonne tranche de rigolade. Un DA conçu sous coke pour spectateurs sous LSD.

lundi 24 août 2009

fulguro-poing!


Crosstown Rebels fait sa rentrée en fanfare. Alors que Damian Lazarus nous avait délivré un album très introspectif, et personnel sur lequel il se dévoilait pudiquement. Jamie Jones fouille dans son panier à jouets et ressort ses vieux joujous vintages pour nous interpréter un space-opera digne de la première version de Galactica. C'est un retour en enfance pour le londonien qui s'inspire autant du groove funk 70's des Funkadelik que des premiers Juan Atkins signés sous Cybotron ou Model 500. Évidemment, impossible de rester figé sur des bombes comme "Mars", "Turning Tables" ou "Belter"... En plus quel plaisir de retrouver The egyptian Lovers sur "Galacactic space bar", single en titre d'un album qui pourrait servir de fond sonore de la Cantina d'un éventuel nouveau Star Wars. Goerges si tu m'entends, ce message était pour toi! Quoi qu'il en soit, pour son premier passage au long, Jamie Jones ne fait pas les choses à moitié et invente un véritable univers sonore qui transcende à la fois la house et la funk. 12 titres d'une autre autre planète ambiancés pour nous faire planer très longtemps, comme ces vieux jouets Jamie Jones doit carburer à l'energizer.

Jamie Jones - Absolute zero
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Jamie Jones - Deep in the Ghetto
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Clipz...

Tout est dans l'intitulé... Le deuxième extrait de The future wille come, est un petit bonbon multicolore en forme de smiley tout droit sortit d'une histoire de Irvine Welsh... Ravy donc. Nancy Whang assure les parties vocales dans un déluge d'éclairage rétro, tel Blondie ressuscitée. Ah on me fait signe que Debbie Harry n'est pas décédée...


Est-ce parce qu'ils sont américains que les mec qui marchent ont du mal à s'exporter ailleurs que chez eux... Bien qu'ayant plus que convaincu un petit cercle d'initiés, The Walkmen au bout de quatre albums peinent encore à faire reconnaitre leur rock-indé mâtiné de blues en tant maitre-étalon du genre... Pourtant à l'écoute de leur dernier opus "You & Me" et de ce single On the sea, pas de doute possible... Dans le genre le groupe de Hamilton Leithauser se pose là question rockeurs-blueseux du bitume...


D'ailleurs en parlant de blues, celui qui l'eut fait exploser, le bien nommé Jon Spencer, un temps disparu et revenu fin d'année dernière collaborer sur l'excellent album trip-rock de Bomb the bass, signèrent un un excellent morceau dont voici l'extrait... Barré!

samedi 22 août 2009

The Judgment day!

Le cinéma de James Cameron est toujours hors-norme, visuellement puissant et chargé émotionnellement. Quand on sait que qu'Avatar tout comme son précédent film Aliens of Deep avaient pour but la construction de la caméra ultime et la révolution des CGI afin de tourner l'adaptation de GUNNM de manière la plus réaliste possible, on se dit que Cameron est vraiment l'un des réals les plus barré de la planète. Et bien qu'on soit impatient de voir les aventures de Gally et la destruction de Zalem transposé sur écran mastar, les 20 premières minutes de projection test d'Avatar auraient été cataclysmique. On dénote qu'un certain nombre de témoins seraient toujours dans le coma, alors que d'autre courraient nus en scandant des hurlements prophétique. Quoiqu'il en soit, le teaser enfin arrivé, dilate direct la pupille... J'en appelle à Jack Vance, Arthur C. Clarke et Norman Spinrad, cet homme vous rend hommage de la plus bel manière qui soit. Un retour à la SF, la vrai. Une odysée qui pourrait bien rentrer dans annales du genre cinématographique. Regardez et succombez...

jeudi 20 août 2009

Clipz...

Sieur Antony nous la joue très expérimental sur cette vidéo. Nous dévoilant avec fébrilité et retenue sa part féminine, Crazy in love nous remémore que le dernier opus de la diva anglaise et de ses Johnsons est un des meilleurs albums folk-psyché de cette année. Qu'on se le dise.


Mew... Qu'est que c'est le mew? Bon ok, si vous n'avez pas vu tous les épisodes de H vous ne pourrez pas comprendre bande de branlos. Bon, dans le cas précis, il s'agit d'un groupe danois etrêêêêêêêêêêmement talentueux, qui nous a sorti un No More Stories Are Told Today, I'm Sorry, They Washed Away (v'la le titre à rallonge) qui scie les genoux au raz du coude. Bref, ce mélange de rock indé et psyché et à tomber. Légère influence Sigur Rossienne sur Introducing Palace Players qui envoit notre âme directement au Paradis.

MEW Introducing Palace Players from martin de thurah on Vimeo.

mercredi 19 août 2009

Young gods & Fallen angels


Pas étonnant que Michael Gira est intitulé son recueil de nouvelle "Dans la bouche de Françis Bacon" tant la carrière des Swans est emprunt de surréalisme fantasmagorique et grandiloquente.

Nés en 1982, dans les bas-fonds new-yorkais, les Swans se verront rapidement attachés à la scène indus naissante, mais préfèreront laisser cette parenté aux allemands d'Einsturzende Neubauten, dont le film Halber Mensch réalisé le très barré Shogo Ishii ne fera que confirmer l'étiquette collée au groupe de Blixa Bargeld. Les Swans inventent alors un mélange de post-punk agressif qui mêle expérimental et rock noise.

Les Swans se font très vite remarquer par leur fureur scénique (qui leur vaudra quelques arrestations, et plusieurs incidents dans le public.) et des textes ombrageux qui marquent l'ivresse, le désespoir, la torture, la dépression... Très vite, le groupe gagne l'estime de la scène No Wave New-Yorkaise, et se voit comparé à un pendant métalleux de Suicide.

Mais ce n'est seulement qu'en 1986 lorsque la claviériste et chanteuse Jarboe rejoint le groupe que les Swans vont se révéler véritablement. La présence de la jeune femme apporte une douceur qui s'entrechoque aux mélodies et la voix rauque de Gira. Véritable révolution au sein du groupe, Jarboe, épaule au leadership des Swans et le bruitiste band se mute vers une entité angélique déchu comme en juge l'excellent album Children of god.

Les préoccupations de Gira restent les mêmes, mais tournées de façon plus mélancoliques et désespérées. La multi-instrumentation restent cependant toujours de mise avec l'incursion d'harmonica, d'éléments acoustiques et même de piano.

Jarboe est certainement ce qui est arrivé de mieux au Swans, quand à Gira, elle est sa muse, son amante, son némésis, son égérie, sa mort... Ensemble ils chantent la folie douce, tantôt païens (Sex, God, Sex), tantôt paroissiens (Children of God).

Swans ayant donné naissance à son propre label, Young gods (ça vous rappelle quelque chose? Un groupe belge peut-être...), finira par signer sur la major Uni/MCA... Pas la meilleur idée au demeurant. La musique des New-Yorkais évolue une nouvelle fois mais vers une musique plus accessible. Une Post-folk mélancolique et baroque sur lequel le groupe explore un peu plus l'expérimentation acoustique et teinte sa musique d'ambiance world et gothique à l'image d'un Cocteau Twins hardcore.

Mais dans un soubresaut, les Swans composent The Great Annihilator, qui retourne aux sonorités d'antan, et qui sort grâce à l'explosion du métal-indus sur le sol américain. Cependant dans un raz-le-bol général, Michael Gira décide mettre fin à la carrière des cygnes et entame une tournée de deux ans dans laquelle seront présenté quelques titres de leur ultime album: Soundtracks For The Blind. Double opus experimental-ambient et indus, sur lequel s'éteint le vol des Swans.

Swans - Time is money (Bastard)
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Swans - I am the sun
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Swans - She live!
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Swans - Blackmail
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Swans - Sex,God,Sex
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Swans - See no more
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Swans - Children of God
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mardi 18 août 2009

Silent servant + Adam Beyer + Flying Lotus & Declaime


Qui a dit qu'on ne produisait pas de Techno sur la Côte Est? Et elle est de très bonne qualité en plus. Fer de lance du label Sandwell District, John Mendez continue de triturer des sons froids comme la mort et nous perfuse de ses vibes destructeurs à la croisée des routes de Marcel Dettmann et de Sleeparchive.

Silent Servent - Demonstration
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Nouveau Adam Beyer, nouvelle tuerie hardfloor! 3 titres tek qui qui défoncent pire qu'un Tsunami en Thaïlande. On lui demanderait bien de se calmer sur les BPM pour voir, mais c'est tellement bon...

Adam Beyer - Something good to die for
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Duo improvisé mais qui fait des merveilles, la voix râpeuse de Dudley Perkins s'accroche au remous drum'n'jazzy de Flying Lotus, légèrement moins barré que sur Los Angeles, mais dont l'impact reste intact. Le choc c'est maintenant!

Flying Lotus & Declaime - Whole While World feat Pattie Blingh
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Coming Soon 2

Le retour de la revanche du fils de ça va bientôt sortir... Mais cette fois-ci chez vos disquaires agréés pure indé! Et oui car après la période estivale où tout le monde se la coule douce il va bien falloir se remplir le ipod pour chanter en travaillant. Un p'tit air? Non? Tant pis!









lundi 17 août 2009

Coming Soon

C'est brulant... C'est Hot-hot... C'est pas loin du concours de biiiiiiiiiiiiiiiiiiip! Alors, alors, dîtes-moi? Qui aura la plus loooooongue... carrière cinématographique? Qui va tout défourailler sur nos écrans! Lequel de ces films va nous ratatiner la rétine... La réponse very soon!







this is what you want, this is what you get...


Un film qui commence par une apparition fantomatique de Carl McCoy et se termine sur le "Order to death" de P.I.L ne peut foncièrement pas être mauvais. Mieux que ça, Hardware est une petite pépite cyberpunk et post-apolyptique. Richard Stanley adapte alors une court comics paru dans le magazine 2000 A.D. (Judge Dredd, Slaine...) et s'inspire (heu repompe?) des meilleurs moments de Blade Runner, Terminator, Alien...
Il ne faut pas oublier que les années 80 viennent de s'écouler et qu'on est encore sous pleine influence Metal Hurlant, Ballard, Vance, Gibson et consort...
Hardware, met en scène un Dylan McDermott encore jeunot, interprétant Moses, un ex-mercenaire qui erre dans une version de notre 21ème siècle dévasté par une ère de radioactivité. Lorsqu'on lui propose d'acheter un étrange robot désossé, c'est pour lui l'occasion de renouer avec Jill son ex-petite amie, scultrice d'objets métalliques en tout genre. Seulement celui-ci est loin de ce douter qu'il est en fait en possession du MARK XIII, un ancien prototype de l'armée autonome et extrêmement dangereux.
Plus qu'un banal petit film de SF Hardware est un kick-ass movie deluxe, totalement punk dans le fond comme dans la forme. On y retrouve des caméos de choix puisque Iggy Pop et Lemmy Motorhead viennent faire de courtes apparitions. La BO est un élément également déterminant puisqu'on y retrouvera crédité le groupe du dreadlocké Al Jourgensen en plus des précédents susnommés. Et puis Hardware est un pur produit de contre-culture comme peut l'être Robocop, image subliminales, pub et vidéos trash, tout rappelle l'univers urbain décrit par Paul Verhoeven, quoi qu'ici en bien plus apocalyptique.
Bref, c'est le genre de film bien couillu comme on en fait plus, ou en tout cas plus beaucoup. Allez Richard, on croit dur comme fer à ton retour sur Vacation, tu vas pas nous le foirer celui-là...
Ah ouais, j'allais oublier, Hardware n'est dispo qu'en 2 édition Blu-Ray collector US ou Anglaise mais vous pouvez tout de suite oublier les sous-titres ou une éventuelle VF... Et ouais! On est encore la dernière roue du carrosse!

Architecture of Doom.


Réédition du premier album d'un groupe trop souvent oublié dans le giron de Front 242 ou Frontline Assembly, et pourtant dans ses jeunes années la clique electro-indus menée par Daniel Myer n'avait pas à rougir de ses pairs. Haujobb qui doit son nom à l'adaptation littérale de "Skin job" tiré de Blade Runner, plongeait dès 93 son auditoire dans un cataclysme d'electro cyberpunk maltraité par des bruitages de ferrailles concassées et mené par le le chant martial d'un Daniel Myer dont la voix écorchée rappelait alors celle d'un certain Nivek Ogre. Si l'apogée du groupe fut l'album solutions for a small planet, qui reste encore aujourd'hui une référence d'IDM-indus, Homes and Gardens garde cette ferveur abrasive et furieuse de l'émergence EBM post-Nitzer Ebb. C'est donc avec un plaisir à peine palpable que l'on retrouve tous les ingrédients de cette bombe dancefloor à treillis remasterisée et retravaillée pour une écoute optimisée. Triste constat, mais parfois c'est vrai que c'était mieux avant... Ahhh! Nostalgie! Huuuuuuuuu!

Haujobb - Haujobbs State
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Haujobb - Eye over you
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Haujobb - Tame
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dimanche 16 août 2009

et Satan l'habite.


Certains d'entre vous auront peut-être vu le daubesque Faust de Brian Yuzna, adaptation maltraité du comics cultissime de Tim Vigil et David Quinn. Oui oui, culte est le mot juste, car il est peut probable de voir atterrir la bédé ricaine traduite dans les bacs de nos libraires. Les deux artistes basés sur la côte Ouest revisite le mythe de la littérature allemande de Johann Wolfgang von Goethe.
Si tout le monde connait la tragédie de Faust, les deux badass ricains vont y coller une certaine dose de perversion et d'héroïsme macabre. En effet, la vie de John Jaspers bascule lorsqu'une nuit banale un groupe de malade mentaux fait intrusion chez lui et assassine sa muse, et amour de sa vie. Sauf, Jaspers erre dans un New-York, en proie à la folie, lorsqu'il tombe sur un certain M (pour Mephistolès) qui lui propose de pouvoir se venger en échange de son âme. Pour Jaspers, le choix est vite réglé, et la vengeance vite expédié, puisque le pacte le dote de pouvoir inhumain et fait de lui une sorte de mort-vivant, costume effrayant à l'appui et longues lames acérés au poignets. Capturé, puis enfermé à l'asile, il est analysé par la psychiatre Jade de Camp qui sous hypnose vas découvrir les vrais aspects de Jaspers, qui par ailleurs s'est fait dupé par M puisque celui-ci n'est autre que le commanditaire du meurtre de sa fiancée. Celle-ci va donc aider malgré elle notre damné dans sa quête revancharde et à Jspers de tenter de tirer le Diable par la queue. Clairement, cette nouvelle lecture de la malédiction de Faust ne fait pas dans la dentelle, plus qu'un pet dans la soie, c'est l'explosive diarhea. J'ai rarement lu un comics aussi explicite sexuellement et visuellement violent. Ici rien n'est suggéré, tout est montré de manière atroce et innommable. Mais le plus surprenant, c'est que malgré tout, comme dans l'œuvre original, il se dégage un fort sentiment de mélancolie, de tristesse. On est prit de pitié par le sort de Jaspers, qui malgré sa colère insatiable, reste un pantin malchanceux. Et que dire de Jade de Camp, amoureuse d'un monstre qui ne vit plus qu'à travers la souffrance et la douleur.
Avec Faust Love of the Damned, Vigil et Quinn ont créés un matériau d'un genre nouveau, mais qui comme le personne dont ils s'inspirent était amené à être déchu. Rarement comics n'avait été aussi radical et inspiré depuis The Crow de James O'Barr, et malheureusement c'est pas demain la veille que l'exploit sera réitéré.

vendredi 14 août 2009

Redshape + Quince + Onur Özer + Ben Klock


On pourrait penser par moment que Redshape ce fait plus consensuel... Ouais, c'est ça! 2010 est un pur moment d'IDM, où le ravy dubber attaque le cortex cérébral d'ambient dark et de groove cracké. De l'indus-core downtempo en somme!

Redshape - 2010
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Bram Sluiter est un des artistes qui monte assurément, son parcours exemplaire chez Delsin fait du bruit, tout comme ça musique. Basses qui rugisse, gros clap et ce sample qui rappelle la BO de Blade Runner par Vangelis. Wires est un morceau hors du temps qui risque de monter rapidement en haut des setlists!

Quince - Wires
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Aussi volumineux que complexe, le dernier morceau du Turc Onur Ôzer en met une dose. avis aux aficionados de rythmiques minimalistes qui font danser d'un pied sur l'autre, ce titre est fait pour vous. 10 minutes 24 de transe sponsorisé par Vakant, et le reste du temps pour s'en remettre.

Onur Özer - Vakant Limited
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Y a des personnes qui vous dégoutent... Non pas parce qu'ils font de la merde, mais parce qu'ils réussissent tout ce qu'ils entreprennent. Dj résident du Panorama Bar, figure emblématique de la nouvelle scène tech allemande, producteur adulé... Et même quand il est remixé, c'est la grande partouze royale. Robert Hood, Kenny Larkin et Function, toute bite à l'air se battent pour faire crier les tracks du représentant Berlinois. Y a pas de justice.

Ben Klock feat Elif Bicer - Goodly Sin (Robert Hood Remix)
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Ben Klock feat Elif Bicer - Ok (Kenny Larkin Remix)
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jeudi 13 août 2009

Clipz

Sian Alice Group n'est certes pas le UK Band le plus connu au monde, mais le rock du psyché du trio tout en clair obscur fait mouche et démontre un savoir faire qui navigue entre shoegazing et folk expérimentale. D'ailleurs mise en image, la musique des Londonien procure un sentiment étrange entre curiosité et inquiétude... mmmmmmh! Affaire à suivre!



Le morceau à beau s'appeler Dominos, c'est signé sur 4AD et The Big Pink (Ouais, je sais ça fait tapettes...) est la dernière sensation rock indé du moment. Ils sont jeunes, branlos, mais ont un certain talent et cassent la baraque Outre-Manche en plus de statues dans leurs clips... Je sais c'est naze!

Why? rompt la glace


Traduire Eskimo Snow par un album de chutes de d'Alopecia serait réduire le talent créatif et récréatif du groupe emblématique du label le plus abstrakt d'Oakland. Certes, la plupart des morceaux ont été produit lors de la session d'enregistrement du précédent opus de la team de Yoni Wolf. Mais les dix titres que composent cet Eskimo Snow, bien que riches sont en parfait décalage avec le très apprécié et urgent Alopecia. Pas de tubes immédiat comme The Hollows ou Song of the Sad Assassin, mais des titres qui s'apprécient au fur et à mesure des écoutes comme One Rose, Into the shadows of my embrace ou Against me... Mais loin d'être un album mineur, Eskimo Snow se détache très franchement du hip-hop pour permettre au groupe d'explorer plus profondément son versant folk et prouver à son publique que derrière les prouesses sonores, Why? est aussi un groupe indé aux multiples influences, dont la sensiblerie à fleur de peau passe aussi par des textes savoureux et moins tristes.

Why? - One Rose
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Why? - On Rose walk, Insomniac
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mercredi 12 août 2009

Slam + Audion


2 Missiles sont lâchés sur le label de Len Faki, attaque conjointe et brutale de deux artistes issus de la même école. Rythmes implacables, beats frénétiques, groove explosif... La formule fonctionne comme une bassine de nitroglycérine.

Slam - Dead Dog Bounce
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Audion, la facette incisive de Matthew Dear nous avait habitué à plus de noirceur et de tambourinage. Pourtant sur Spotlight le plus redneck des dandy electro côtoie s'attaque à un morceau relativement kické mais qui fleure bon l'exotisme. Reste ces boucles étranges qui montent dans les aigus, dans leur course folle, allant crescendo. On en peut plus d'attendre l'album.

Audion - Spotlight
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mardi 11 août 2009

Toutes les nuances de la nuit


Après un premier album passé inaperçu puisque distribué a à peine quelques copies, Health pond son deuxième opus qui entrechoque violence foudroyante et douceur chaleureuse. Croisement bizarroïde entre Nine Inch Nails et My Bloody Valentine, les quatre comparses de health produisent une musique nerveusement intelligente, s'attaquant au corps tel un virus avant d'atteindre directement nos synapses. Des titres comme Die Slow ou We are Water sont des tubes noises imparables, qui fonctionnent à l'énergie brut. Mais pas besoin de jouer les ébouriffés pour se laisser emporter par la musique de Get Color, les élans romantiques du chanteur calme le jeu et rappelle les heures de gloire des frères Reid période Psychochandy. Un disque pour les lunaires admirateurs de la candeur de la nuit.

Health - Death +
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Health - Severin
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Cauchemar sur pellicule


La mise en abîme et le cinéma c'est une grande histoire d'amour, qui dure et perdure. Et Don't look up, le remake ricain de Joyû-rei par Fruit Chan ne fait que le confirmer. Déjà Joyû-rei posait les bases de The ring, racontant les déboires d'un réalisateur voyant les cauchemars qu'il tente d'imprimer sur pellicule prendre vie. Nakata, cédant la place au metteur en scène de Nouvelle Cuisine dans cette relecture baroque et suffocante, on était en droit de s'attendre à un film décalé et moins fin. Hors la bande-annonce lâchée, c'est l'enfer qui se déverse sur nous. 2 minutes 30 d'images choquantes, violentes, atroces qui tournent en boucles et écorchent nos rétines. Qu'on se le dise, Don't look up s'annonce déjà comme un traumatisme visuel hors-du-commun. Et on y retrouvera un Henry Thomas qui décidément n'arrive pas à "téléphoner maison" et voit vraiment des trucs super strange. L'ambiance du film semble d'ailleurs plus à rapprocher des très malsains video-games Forbbiden Siren et Silent Hilent que du long métrage original de l'auteur de la vidéo maudite. Il est intéressant de remarquer également que le scénariste Brian Cox porte une attention exemplaire sur les adaptations d'œuvres en provenance du soleil levant puisque celui-ci travaille actuellement sur les scénarii de Kite et The Neighbor Number 13. En attendant, Watch this et accrochez-vous à ce que vous pouvez.

lundi 10 août 2009

Fetish & Dark


Il y a quelque chose de sympa et de surprenant dans Cold cave. Si Si, je vous assure. Ok, c'est pas bien finaud, c'est très resucée dans la veine synthé-pop, mais c'est franchement pas désagréable. On dira que le meilleur (Heaven was full, I.C.D.K) flirt avec le plus mauvais (Love comes close), mais pour une fois qu'on tient un disque relativement dancefloor et réellement Cold-wave, on ne va pas faire la fine-bouche. Car beaucoup plus abordable d'un disque de Sophya ou de Trisomie 21, Cold Cave garde une certaine légèreté tout en faisant remuer la scène batcave aux sons de synthétiseurs échappées d'un bon vieux Durutti column. Donc à défaut d'être innovant, le trio de philadelphie perfuse un genre en train de mourir, voir disparu avec le regretté Frank Tovey et tente d'agiter quelques minutes encore le corbac qui sommeille en nous. Résultat mitigé, mais c'est déjà bien d'avoir essayé.

Cold Cave - Heaven was full
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Cold Cave - I.C.D.K
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