vendredi 30 octobre 2009

Top 10 des films à mater pour un creepy Halloween!



10 - Phantasm

Mike récemment orphelin, assiste à une scène plutôt étrange durant les obsèques de ses parents. Interpellé par cet curieux croque-mort gigantesque qui de plus à élu domicile à côté de chez lui, Mike va s'animer d'une curiosité maladive pour les activités nocturnes du "Tall man" et braver l'interdit pour découvrir que son nouveau voisin cache en réalité de terrible secret. Durement vieilli, mais culte.







9 - Pulsions

Film très difficile à décrire scénaristiquement puisque les protagonistes meurent les uns après les autres montre un Brian De Palma à son apogée don le style pompe pour le meilleur le Hitchcock de Psychose, révèle de très grands acteur et mélange frisson, voyeurisme et contenu sexuel explicite. Le giallo à l'américaine ni plus ni moins.







8 - Nightmare Detective

Quand le KING de l'experimental nippon, Shinya Tsukamoto s'attaque au monde ds rêve, il brise viole l'onirisme et le pervertit de cauchemar, appelant à la rescousse de ses victime un héros suicidaire et névrotique. Ou comment salir un film de commande avec grâce et faire flipper une légion de spectateurs.







7 - Le prince des Ténèbres

Deuxième collab entre john Carpenter et Donald Pleasence, et entrée fracassante du réal de "The thing" dans ce top, le prince des ténèbres reste le fim le plus mesestimé du pape de l'épouvante made in USA. Une expérience entre un prêtre et ses étudiant sur un étrange coffret dérobé à une secte satanique risque bien d'ouvrir de provoquer la naissance de l'antéchrist. Une ambiance qui rappelle fort l'exorciste. Puissant et hypnotique.









6 Ex-Æquo - L'étrangleur de Boston et Henry, Portrait d'un serial Killer

2 films aussi différent qu'identiques qui nous plonge à entrer la psyché d'un tueur en série et d'adopter son point de vue. Deux acteurs totalement habités par leurs rôles. Deus films horriblement malsains et incroyablement effrayants. Pas pour les petites natures.










5 - Dead Zone

Dead Zone n'aurait pu être qu'un simple film fantastique sans le génie picturale de Cronenberg et l'interprétation brillantissime de Christopher Walken. Un film qui suit à la lettre le pessimisme du roman de Stephen King et qui donne altère pur moments de terreur et suspens à couper au couteau. Une oeuvre à part dans la carrière du réalisateur Canadien.








4 - Morse

Il n'y a pas de mot pour décrire l'émotion qui se dégage de ce petit bijou du cinéma fantastique suédois. Une perle rare! Un croisement entre le petit vampire, créatures célestes et aux frontières de l'aube. Tout simplement le meilleur film de vampire de cette décade. Et je pèse mes mots.








3 - Dark Water

Tout le monde connait Hideo Nakata pour sa série sur la vidéo-cassette maudite... Mais bon, difficile à gober maintenant que nous sommes passé à l'aire du numérique... Désolé Sadako. Pourtant, dans l'œuvre de ce maitre de l'épouvante prône une tuerie reléguée trop souvent en arrière plan, Dark Water. Cet ovni suffoquant et moite (c'est le cas de le dire), ce révèlera en réalité être un drame psychologique pour celui qui arrivera à percer les énigmes du film. Du très grand art, déviant et qui fout la frousse.








2 - Martin

Qu'on soit d'accord, le chef d'oeuvre de papy Romero c'est celui-ci. Soit l'histoire d'un jeune qui mis au ban de la société par les siens se prend pour un vampire et ne peut s'empêcher de tuer et violer des femmes pour s'abreuver de leur sang. Claire Denis et William Friedkin ont obligatoirement du voir ce film, qui mesdemoiselles vous fera réfléchir à deux fois avant d'inviter un beau garçon à passer la porte de chez vous.







1 - La nuit des masques

Mais que célébrons nous finalement... La fête des sorcières ou bien le sacre de Michael Myers. Fascinant, inventif, flippant, subjuguant, terrifiant, marquant... Les adjectifs ont beau se succéder et il est toujours impossible de trouver la moindre fausse note au film de Jon Carpenter. Michael Myers est le Boogeyman! Michael Myers est Halloween! Trick or treat? Punishment plutôt!

jeudi 29 octobre 2009

Brooklyn sous les projecteurs


Deuxième sortie sur Domino, maxi-sortie pour micro-nouveauté pour ce qui est certainement le groupe le plus inspiré de la scène New-Yorkaise depuis Animal Collective, les poly-musicaux Dirty Projectors. Leur atout majeur? Euh... Angel Deradoorian? Non, plus sérieusement, si ce nouvel EP n'apporte rien de vraiment nouveau, puisque l'on retrouve deux morceaux déjà issus du précédent album Bitte Orca, les inédits Ascending Melody et Emblem of the World justifient à eux seuls l'achat de ce nouveau disque. On ne se lassera pas non plus de réécouter en boucle le paradisiaque Cannibal ressource, sur lequel les chœurs féminins, véritable instrument du groupe, font encore des merveilles. Et puis difficile de tourner le dos aux compositions et à l'étincelle de génie injecté par Dave Longstreth dans sa tribu, qui insuffle à la fois l'énergie et l'âme à ce petit projet de se frotter au plus gros des mastodontes. Les spectateurs présents lors de leur passage à La Maroquinerie savent de quoi je parle. Et pis on retrouve une nouvelle fois Angel Deradoorian quoi... Oui bon ça va! Y a pas de mal aimez les anges.

Dirty Projectors - Emblem of the world
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Attention, Chiens méchants!


Je sais, je sais... Ce week-end, c'est Halloween. Donc tout le monde cherche le petit film flippant qui le croquera durant la fête de la Toussaint dans nos salles obscures. Pourtant cette semaine est l'occasion de se manger une méchante torgnole sur grand écran, puisqu'une petite combinaison de salle permettra à certains de recracher sa bile sur le perturbant Straw Dogs qui secoua le réseau filmique au tout début des années 70.
Polar dramatique ultra violent et dérangeant, cet étrange film de Sam Peckinpah se range immédiatement aux côtés d'autres ovnis comme la dernière maison sur la gauche (première version) ou Que la bête meure. Les chiens de paille met mal à l'aise, autant par son ambiance particulièrement pesante, malsaine et sa tension en crescendo que par son explosion de violence graphique. Je me rappelle l'un des derniers visionnages de ce film, ou complètement captivé, je n'ai pas décelé l'état de tension de mon amie qui a fini par craquer, me faire une crise d'hystérie et quitter l'appartement en me demandant comment je pouvais cautionner de pareils atrocités...
Je dois l'avouer, Straw dogs est un film à prendre avec énormément de recul. Surtout lorsque l'on confie à un réalisateur tel que Sam Peckinpah le soin d'aborder des thématiques comme la pédophilie, le voyeurisme, l'isolation, le viol, la folie, la colère...
Tout débute dans une ambiance assez froide, alors que David Sumner, chercheur américain et sa jeune compagne Amy viennent s'isoler en campagne anglaise afin de de permettre au mari consciencieux de travailler dans une ambiance plus paisible. Mais dès leur arrivée, le couple se frotte à une faune rustre et faussement amicale, qui nargue l'homme d'un naturel timide et il faut l'avouer assez lâche. Les choses iront de mal en pis, lorsque David est amener à engager cette bande de taquineurs, qui va petit à petit l'entrainer dans un jeu malsain. La vie de David se complique d'autant plus, qu'Amy ne supporte plus être délaissé au profit du travail de son mari et adopte rapidement un comportement aguicheur vis à vis des étrangers qui investissent de plus en plus la maison. Ce petit jeu pourrait rester anodin, si le patriarche de cette bande loubard, le clan Venner, alcoolique notoire, n'agressait pas tout le monde depuis la remise en liberté de l'idiot du village, soupçonné de pédophilie. Toute cette tension, moquerie, harcèlement va bientôt amener David Sumner sur un chemin inattendu, une voie dont on ne sort pas indemne.
D'une forte brutalité psychologique, Straw Dogs reste le film le plus secouant d'un réalisateur qui à l'égal de Samuel Fuller n'a jamais accordé aucunes concessions, que ce soit aux studios, à ses propres personnages ou aux spectateurs. Il donne l'occasion à Dustin Hoffmann d'interpréter un rôle de composition, celui-ci du petit chiot qui las de se voir lancé des pierres fini par dévorer ses assaillants. Sam Peckinpah filme les scènes d'actions avec toute la virtuosité et le génie qui le caractérise, crystalisant la violence dans des ralentis qui marqueront à jamais John Woo et filmant de très près le visage déformé par la folie de ses protagonistes.
Les chiens de pailles est un film qui continue (à la manière de Délivrance, voir plus...) de travailler le spectateur, et ce bien longtemps après sa vision. Œuvre vénéneuse, bravant la censure, sombre et et sans issue, cet appel à l'auto-défense est reconnu aujourd'hui comme une des perles de l'audace vengeresse du Cinema des 70's. A ne manquer sous aucun prétexte.

mercredi 28 octobre 2009

There's a Starman waiting in the sky


Y a beau avoir "Hulk" dans Jori Hulkkonen, attention à bien prononcer "iori", l'homme ressemble plus à Bruce Banner qu'à son alter ego le géant vert. Cet habitué du Z-ynthétiseur qu'on a pu voir assez souvent au côté de Tiga fut également un collaborateur régulier de feu F Com. Le label de Laurent Garnier ayant hélas aujourd'hui mis la clé sous la porte (snif!), le finlandais retrouve le label canadien de son ami Tiga, Turbo Recordings, et signe le bouillonnant Man from earth. Pas de chichi, l'album ouvre directement sur une triste ballade synthétique et ultra new-wave. Le morceau appelant à la complainte s'appelle I am dead, les bases sont posés, le ton est donné. Boying... change radicalement la donne, ouverture spatiale et clinquante avant l'arrivée de cymbales et d'une lourde compression techno. On ralentit le tempo sur Dancerous pour mieux y ajouter de la saturation de masse et décoller sur des rythmes housy pimenté d'acid piquée à la scène de Chicago, sur le très beau The other side of time. Et à ce terme, nous n'en somme qu'à la moitié de l'album. Hulkkonen avait toujours été l'atout international du label français. Libéré de ses obligations, il vole de ses propres ailes, et bordel... Quel envol majestueux.

Juri Hulkkonen - I am dead
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Juri Hulkkonen - Boying in the smokeroom
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Fairy tales...


Après avoir enchanté notre été avec un album frais et acidulé comme une gorgée de citronnade, l'anglais Stephen Wilkinson nous revient quatre mois à peine après son débarquement sur Warp. Déjà auteur de nombreuses pépites sur label hip-hop indé Mush, Wilkinson qui frappe sous le pseudo de Bibio continue de nous abreuver de Nu-Folk légère et sensitive teinté d'expérimentations techniques inspirées du breakbeat, façon drum'n'bass saccadée. The apple and the tooth n'est pas un nouvel album en soit mais une compilation d'inédits et de remixes savoureux cuisinés au sein-doux et travaillés par des experts de différentes écuries (Clark, Eskmo, Wax Stag...). Pourtant cette suite est plus qu'une simple nouvelle version d'Ambivalence Avenue, ou une chute de morceaux retenus lors de la précédente session d'enregistrement. Les quatre tracks composés pour l'occasion sont de véritables inédits, sur lesquels Bibio déploie toute le talent et la maitrise qui le caractérise. Et les remixes donnent une nouvelle dimension aux morceaux du précédent opus, parfois presque méconnaissables, comme cette version déstructuré de S'vive auquel s'est attaqué le très prometteur Clark. The apple and the tooth aurait pu être creux et redondant, il s'avère au final passionnant et foisonnant d'idées. Une nouvelle lame pour Wilkinson. Mouarf!

Bibio - The apple and the tooth
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Bibio - S'vive (Clark remix)
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mardi 27 octobre 2009

Sade au pays du soleil levant 2!


Quoi de neuf en dans les bacs Dividiiiiiiiis? Heyhey! Le coffret Koji Wakamatsu avec... heu, mais attendez, qu'est-ce que c'est que ça? Un nouveau coffret HK? Femmes Criiminels number 2 from Teruo Ishii? Ok, je prends. Pour ceux qui ne connaissent pas monsieur Ishii, celui-ci est un seigneur incontestable du mouvement Ero-Guro (Nous en avions parlé plus tôt). Nous retrouvons ici la deuxième partie des célèbres Joy of torture qui valu au réalisateur sa célèbre réputation Sade nippon et ce bien avant de reconvertir l'actioner violent et de faire décoller la carrière d'un certain Sonny Chiba.
Muni d'une liberté artistique totale et de moyens considérables (héhé, vive les sixties...), Ishii se lâche totalement et livre avec Femmes criminelles, Deviances et passions et La Loi Yakuza, ses trois meilleurs opus. Repoussant les limites de la violence, de la torture et du sexe, le réal pond alors coup sur coup 3 purs films d'exploitation qui mettront le spectateur mal à l'aise par son spectacle misogyne sans retenu et son voyeurisme castrateur.
L'homme cherche avant tout dans cet étalage de barbarisme et de souffrance à insuffler une forme d'esthétisme à la fois novatrice et à contre-courant. Il cherche à s'éloigner de nombreux de ses contemporains qu'il juge trop frileux ou et pas assez suggestif, et tente de faire endurer au spectateur la douleur de ses protagonistes.
Bien qu'intitulé Femmes criminelles (n°2), on reste intrigué par le film à sketches La Loi Yakuza qui au final laisse très peu place à la gente féminine et suit les errances de malfrats de la fin de l'ère Meiji jusqu'aù sixties.
Ce coffret n'en reste pas moins indispensable pour tout familier du genre ou pour les simples curieux d'outrages entre bondage et sadisme. Et bien qu'en tenant à vous avertir sur la teneur explicite du contenu de ces chef d'œuvres de sexploitation, je tiens à rassurer les poules mouillés que depuis les années 60 vous avez certainement du voir beaucoup plus cru, ne serait qu'à la télé. Reste que le fond peut parfois déranger... Ahhhh, frisson quand tu nous tiens!

The man with the red face


Redshape, grand habitué du label Delsin, l'homme derrière le masque livre enfin son premier format long après une pléthore d'EPs et maxis qui auront au fil des ans imposés le style dub-indus de cet exilé berlinois sur les dancefloors. On retrouve un peu d'Alva Noto dans les partitions de l'homme-mystère, beaucoup de Sleeparchive aussi et surement aussi une légère touche de Dopplereffekt. Ce jeune musicien à l'identité inconnue est à rapprocher également de l'anglais Burial. Et pas seulement pour se voiler derrière un masque qu'il ne quitte jamais et son absence de présence scénique, mais pour sa passion pour les basslines qui tournent sur elles-même, lourdes, poisseuses, mélancoliques. Si de prime abord The Dance Paradox s'aborde comme un disque tout ce qu'il y a de plus aérien, il écorche dès qu'on en gratte la surface et se plonge dans une écoute prolongée. Encore méconnu, il y a 3 ans, il est devenu depuis le fer de lance du label et une référence pour des musiciens de deux fois son âge.
Et si Redshape tourne peu, c'est parce que DJ n'est pas une discipline à laquelle aime se plier le musicien. L'homme passe des heures à bidouiller ses sons, et acquiert une originalité bien au-delà de nos espérances. Car il est très facile de taper dans la ré-edit quand on concourt dans l'experiementalo-Tech. Mais pas chez Redshape qui aligne les sorties sans jamais se répéter. D'où un Dance Paradox complètement homogène, anxiogène mais jamais répétitif. Tantôt clubbing, tantôt cérébro-mentallo, le jeune producteur surprend avec une aisance déconcertante et chahute les idées préconçues. Voilà un album aussi organique que fantomatique, et tout simplement le meilleur qui m'est été donné d'écouter depuis "Untrue". Même sensibilité pour un style totalement différent, je vous l'accorde.

Redshape - Bound (Part 1 - Part 2)
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Redshape - Dead Space Mix
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Old-Man on fire


Les papys font de la résistance, c'est ce qu'on pourrait se dire en parcourant le pitch du "piquant" Harry Brown ou Michael Caine, succède à Clint Esatwood et son Gran Torino, dans le rôle de vigilante du 3ème âge. C'est sans compter que le majordome de Bruce Wayne fut durant un temps aussi sec que son camarade amerloque dans des rôles brutaux tel que Jack Carter ou le Colonel Kurt Steiner. La flegme emblématique et le regard pinçant de l'acteur anglais, n'enlevant rien à son charme particulièrement inquiétant ce qui lui permettra d'interpréter des psychopathes pour Brian de Palma ou David Wickes.
Dans ce très sombre premier long-métrage de Daniel Barber, dont la colorimétrie rappelle étrangement Death Sentence et le scénario les mésaventures hors-la-loi de Paul Kersey, Harry Brown, ex-marine retraité coule des jours à peu près tranquille dans la banlieue de Londres. Pourquoi à peu près? Parce que les rues sont témoins de rassemblement barbares où les HLM font mine de bunker. On est loin de l'image british du musée de Madame Tussaud. Et lorsque son vieille ami Leonard se fait massacré par un chef de gang psychotique, l'ex-militaire oublie rhumatismes et diabète pour reprendre les flingues. Mais l'inspectrice Frampton, prend bientôt le vieux filou dans sa ligne de mire. Mais elle aurait tort de croire Harry Brown déjà Alzheimer.
Plébiscité par la presse anglaise, ce film est une vrai déferlante outre-manche ou Papy Caine est salué en héros punitif d'une jeunesse pas toujours très sage. Il faut dire que l'Angleterre de Ken Loach subit de gros problèmes de délinquance, et n'en est pas à sa première expédition punitive cinématographique.

dimanche 25 octobre 2009

Clipz...

Marrant mais voilà deux clips qui commencent exactement pareil... Le premier c'est le dernier extrait du boys-band Garage-Goth anglais alias The Horrors! Crépusculaire autant dans le son que dans l'image filtrée à mort, notre quintet se tape un délire en pleine vallée. Tiens ça me rappelle d'ailleurs un trip avec un pote... Petit message perso, Philippe si tu me lis, ferme ta gueule, à tout jamais...



Ok! On va me reprocher de faire l'apologie de Fever Ray, de sublimer la carrière artistique de la mystérieuse suédoise Karin Dreijer. J'y répondrais comme l'ami Perceval: C'est pas faux! Toutefois sur cette reprise de Nick Cave, le réalisateur Andreas Nilsson ferme une parenthèse puisqu'il revient à l'origine du mythe et se rapproche étrangement de "If i had a heart". Le meilleur album de l'année aura été aussi celui à l'identité visuelle la plus marquée.

vendredi 23 octobre 2009

Kraut de Neu!


La blague est de mauvais goût? Pourtant quand on connait l'étymologie du mot Krautrock, il y a de quoi se tordre la rate, puisqu'il s'agit d'un condensé de sauerkraut soit la bonne bonne vieille choucroute en boche et de la genre musical révolutionnaire plus ou moins lancé par Billy Haley. Je ne vous cache pas que ma première envie était de vous faire (re)découvrir CAN, mon groupe Kraut favori, et par manque de temps, par saturation, et par simple effet surprise, j'ai préféré m'attarder sur les fulgurants Neu!

A l'orée des années 70 nait le mouvement Kraut. Bien entendu, on ne l'appelle encore comme ça et il faudra attendre la célèbre chanson de Faust pour trouver une appellation sur-mesure à cette époque charnière qui voit l'Allemagne s'émanciper du reste du monde et prendre une longueur d'avance musicalement parlant sur nombre de ses voisins. C'est l'époque de CAN, de Cluster, de Tangerine Dream, d'Amon Düül, mais surtout de Kraftwerk qui dans un essor de créativité donnera les premières pulsations à ce qui deviendra plus tard la musique électronique. Et de cette première mouture s'extirperont Klaus Dinger et Michael Rother, qui partiront explorer de plus sombres pâturages. En 1971, Neu! est né!


Faites écouter Hallogallo à une oreille profane, j'entends par là une personne qui fait l'impasse sur toute musique avant le milieu des années 90 et il vous répondra que ce morceau est signé Fujiya Miyagi. Même base white-funk claire, guitare wah-wah sur rythmique ambient. Mais dès Sonderangerbot, l'album reprend une tournure plus atmosphérique et spatiale, tourné vers l'experiment-jazz. Weissensee est d'ailleurs la continuité de ce morceau planant, et finalement très Floydien. Enorme nouveauté sur Negativland, la présence d'un sample de marteau piqueur, ce que ne manquera pas, je suppose de retenir Einsturzende Neubauten. Ces quelques secondes au début de ce track qui amorçe l'arrivée du rock progressif avec ses envolées de guitares saturées, annonce également la naissance d'un genre qui marquera un tournant capital pour la musique allemande, l'indus.

Neu! - Hallogallo
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Neu! - Negativland
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Avec 2, Neu! bouscule l'avant-garde et change son fusil d'épaule. Faites écouter Für Immer à une oreille profane, j'entends par là une personne qui fait l'impasse sur toute musique avant le milieu des années 90 et il vous répondra que ce morceau est signé LCD Soundsystem. Long morceau punk-funk, aux aspirations jazz new-yorkaises, joué tout en montée, à la fois planant et excitant grâce à sa guitare saturée. S'enchaine ensuite Spitzenqulität, court morceau qui s'appuie sur une démonstration de batterie suivie d'une descente de folie. La perle de l'album étant décernée sans concession à Lila Engel, track rageur et psalmodié, qui sera également l'une des première chanson vocale de Neu! Moment de bravoure s'il en est, qui a certainement du inspirer The Liars. Et quand Klaus Dinger, Michael Rother et le reste du groupe ne sont pas occupés à revisiter le rock, ils posent également les bases du breakbeat comme sur Super 78, morceau ultra speed, décalé et qui se démarque déjà de l'électronica de Kraftwerk. Difficile d'oublier également cassetto, soit 1 minute 49 de musique instrumentale mâchée, concassée et bruitiste. Avec 2, Neu! frappe un grand coup et atteint enfin la reconnaissance qui lui est due! Aujourd'hui encore cet album est cité comme référence par des artistes Bowie, Eno, Kasabian... Et cet album fouillé n'en a toujours pas fini de nous révélé ses secrets.

Neu! - Für Immer
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Neu! - Lila Engel
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Neu! - Super 78
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C'est sur cet ultime disque que la carrière éclair des allemands s'éteindra. Apogée musicale du groupe et du Kraut, ceux-ci prédisent déjà l'avènement du Punk. Faites écouter Isi à une oreille profane, j'entends par là une personne qui fait l'impasse sur toute musique avant le milieu des années 80 et il vous répondra que ce morceau est signé New Order. La naïveté de la mélodie accroché à un pied diaboliquement rythmique, nous font immédiatement penser à la pop synthétique from Manchester. Et si le reste de 75 se perd dans un rock péchu bien que mille fois ré-entendu depuis, reste l'hymne, le salut final, le cri rageur scandé en guise d'au revoir. Hero réinvente le hit de stade, et le glorifie avec barbarie. Neu! sort l'artillerie lourde le temps d'un morceau, un seul, qui résonne depuis dans l'inconscient collectif, comme un écho, dès que l'on pense au groupe. Un cantique tranchant, hurlé d'une voix grave et qui fait encore vibrer nos sens. Car oui, Neu! fut le héros d'une épopée tristement révolue. Une page est tournée...

Neu! - Isi
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Neu! - Hero
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jeudi 22 octobre 2009

L'instrument à quatre pattes.


J'avoue ne jamais avoir accordé une réelle importance au groupe du dandy Glen Johnson. Considérant d'office le collectif Piano Magic comme chiant et cataloguant directement les mélodies des anglais comme musique de chambre. Je me souviens bien avoir porté une oreille profane sur Son de Mar, puisque siglé 4AD, mais je pense bien avoir survolé l'album. Ce ne sera pas le cas avec Ovations qui me donne instantanément l'envie goulue de dévorer la discographie complète de ces maitres de la Dak-Wave aux accents poétiques. Et cet ultime album est un exemple parfait de mise-en-bouche pour le novice. A la fois abordable et profond, Glen Johnson concocte une dizaine de morceaux célestes qui bousculent nos émotions avec brutalité. Entre rock ambient et electronica goth rivalisant avec les meilleurs Cocteau Twins, il pleure de ces chansons un charme typiquement shakespearien qui nous arrache le coeur et nous exalte devant tant de beauté. Et moi qui prenait Piano Magic pour de la musique d'ascenseur...

Piano Magic - The Nightmare Goes On
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Piano Magic - On Edge
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mercredi 21 octobre 2009

L'âge ingrat


Voilà bien longtemps que nous n'avions parlé d'animé dans ces colonnes... On répare tout ça avec un petit focus sur Bakemonogatari, ma série du moment! Après des mois de passage à vide, voici enfin un série originale qui vaut la peine d'être regardé (bon peut-être avec Letter Be et la seconde saison de Darker than Black). Adapté d'un roman de NisiOisin à qui l'on doit également les nouvelles sans images de Death Note, l'auteur nous plonge dans un monde des plus ordinaire mais peuplé de personnages barré. Tout d'abord, Koyomi Araragi, jeune homme solitaire, sa vie bascule lorsque celui-ci se voit transformé en vampire. Sombrant dans la mélancolie, il est percuté par Hitagi, une fille ne pesant aucun poids et elle aussi souffrant d'isolation. Rapidement, il va s'intéresser à elle et tenter de percer son mystère, rencontrant peu à peu d'autres personnes qui comme eux qui souffre du même mal.
Cette série fantastique choque des les premières secondes par sa beauté et sa fluidité d'animation. Très sérieuse au premier abord, au n'échappera pas à quelques clichés fan-service qui viendront cependant rafraichir le tout. Et si la beauté de l'animé souffre d'un scénario tout de même assez lambda, l'ensemble se suit avec plaisir et s'attarde néanmoins à décrire les changement de l'adolescence de manière assez original. A ne louper sous aucun prétexte.

Expensive Movie...


Des semaines qu'on attend... Qu'on se touche la nouille en mattant ce casting qui grossit à vu d'œil comme si la production avait voulu le passer l'élargisseur de pénis suédois. Des nuits sans sommeil, rien qu'à attendre les premières images du nouvel actioner testostéroné de Sly... Mais le voilà, enfin, le premier teaser de "THE EXPENDABLES" et de sa troupe d'élite interraciale qui par déssouder du dictateur Sud-Américain. Bon pour ceux qui ne comprendrait pas encore mon état de fébrilité quand je parle de ce projet, je leur conseilles vivement de faire de faire un petit tour par ici:The Expendables on IMDB, pour les autres, les images qui pêtent le fion c'est par ici.

mardi 20 octobre 2009

Catz'n Dogz & Pol_On + Gus Gus + Panorama Bar


Le duo polonais connu aussi sous le nom de 3 Channels nous reviennent (il était temps?) avec un single maison, puisque siglé Mothership, très deep-house façon Omar-S; Qui va s'en plaindre? Pas nous!

Catz'n Dogz & Pol_On - This is what i'm going feat Monty Luke (Drama Queen Version)
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Dois-je le répéter? 24/7 EST L'ALBUM ELECTRONICA DE L'ANNEE! Et un nouveau maxi débarque pour convaincre les réfractaires. De toutes les variations de Thin Ice, j'aurais pu choisir les remixes les plus clubs, mais c'est de loin la relecture de Ben Frost que je préfère. Mise en avant de l'univers glaciale des islandais et de l'organe vocal Daniel Agust qui ressemble de plus en plus à celui de Dave Gahan.

Gus Gus - Thin Ice (Ben Frosts Safety Pants)
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le dernier maxi de la série Panorama Bar sorti sur bien entendu sur Ostgut Tontrager semble bien plus fragile que ses prédécesseur. En apparence seulement, car 1 minute sur le track de Levon Vincent suffit à engourdir nos esgourdes. Voilà, un morceau techno bien puissant, légèrement indus et construit sur la montée... Comme on les aime quoi!

Levon Vincent - Late Night Jam
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Atmos-sphérique triangulaire.


Quoi un nouveau Kelpe? Sur DC Recordings? Ok! Une goutte de Lithium, un peu de Benzedrine, mon masque à oxygène et c'est parti. Parfois on se dit que Kel MacKeown aurait pu être signé sur Warp, ou sur Rephlex... Quoi que sur Rephlex non! Robert Plant de l'electronica, il y a du Led zep dans les voyages acid-ulés et spatio-trans-dimensionnels de la musique du britannique. Celui-ci triture son labtop jusqu'à le pleurer, hurler, crisser, mais aussi groover. Car l'electro de Kelpe se repose sur un vieux concept très 70's, une vision rétro-futuriste de la musique électronique. Démodée? Jamais! Cambio Wechsel pousse un peu plus loin le concept développé sur Ex-Aquarium, et nous rappelle dans ses meilleurs moments Plaid en moins abstrait mais plus galactique. Un disque ou la créativité est toujours en mouvement, passant d'un genre à l'autre et parfois sur le même track. Parfaite bande-son pour s'envoyer en l'air, au sens propre du terme, attachez vos ceintures, et préparez-vous au décollage... 3,2,1... On est parti?

Kelpe - Eye Candy Bath
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Kelpe - Clearance
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The Shield du terroir


Le dernier braquage d'Olivier Marchal pour la caze télé ne se passe pas sans heurts et n'évite pas certains clichés. On commence par recenser les mauvaises notes... Comico dans des hangars des désaffectés, le réal nous avait déjà fait le coup sur MR73 et se tape le 0 crédibility. Bar, avec carrément la pression dans la salle de pause, et le bab', il est où? Keufs à la dégaine de voyous, même l'IGS pourrait faire un défilé pour H&M... Interrogatoires musclés, à coup d'enfournage de stylo dans l'oeil et de sodomie à coup de règle de fer... Y a un moment on se pose une question, Marchal a vraiment été keuf ou pas? Pour avoir fait ma petite ballade dans les locaux de la PJ, là ça tiens du surnaturel. Et puis BOOM, la fiction nous éclate à la gueule, exit la réalité, welcome la case polar. Le réal français recense ce qui s'est fait de mieux de puis le Lumet de Serpico et Le Prince de New-York jusqu'aux aventures des flics pourris de Vic McKay.
Lorsque Max, un flic aux méthodes peu orthodoxes se donne la mort suite au matraquage des bœufs-carottes concernant une garde-à-vue qui aurait tourné en bavure policière, le Commandant Eddie Caplan voit rouge et tente à l'aide de sa brigade de rétablir les faits. Seulement l'opération tourne mal, et l'équipe se retrouve avec la mort d'un suspect sur les bras. Tout part alors en couilles pour nos flics qui ont franchis le point de non-retour, et naviguent des deux côtés de la loi pour s'en sortir. Mais l'IGS compte bien taper un grand coup et faire tomber les brebis galeuses qui gangrènent les rangs de la police.
Si on ne s'attache pas trop au réalisme du scénario, Braquo est le choc TV de la rentré. Bien foutu, percutant, suspens aiguisé comme une lame de rasoir, scènes d'actions vénères, courses-poursuites haletantes... Jusque là Braquo réussit son pari, en foutre plein les mirettes. Jean-Hugues Anglade domine le casting de sa présence, et livre une prestation fouillée et loin des clichés. Vous aimez Vic McKay? Vous allez adorer Eddie Caplan. Même Nicolas Duvauchelle sort son épingle du jeu, finit les rôles de chiens fous, sous la direction du réal de 36, celui-ci interprète un vrai Rottweiller, tantôt pataud, tantôt féroce. De plus, filmé avec nervosité et maestria, cette série surclasse de loin les précédents "Engrenages" et "La Commune", et ouvre une porte sur le petit écran dans lequel on espère voir de nombreux créatifs s'engouffrer afin d'enterrer une bonne fois pour toute les Navarro et consorts. Il est juste triste de constater la frilosité des producteurs hexagonaux pour nous pondre des polars hard-boiled sur petits écrans, et qu'il faille attendre la réussite de séries Outre-Atlantique pour que le genre soit développé en France, alors que des centaines de scénariis s'entassent dans les tiroirs. En attendant, la moitié de Braquo à peine diffusé qu'on croise déjà les doigts pour une deuxième saison. Pari réussi pour Marchal.

lundi 19 octobre 2009

Les papas font de la résistance


Quand un génie de l'afrobeat rencontre un ténor du white-funk forcemment ça guinche dans la pampa britannique. Tony Allen, le papa de la boulotte et agaçante Lilly collabore avec le saxophoniste de formation, Jimi Tenor et s'offrent une parenthèse jazz-funk exotique. On retrouve un peu de toutes les influences de ces deux musiciens sur cet Inspiration Information Volume 4, des drumsets endiablés pour Fela aux sessions cuivrés pour Kabu Kabu, cet album est ensoleillé et rythmé par des beats carribéens chaloupés. Entre expérimentation Jazzy et pur bœuf deluxe, ce disque force le respect. Les deux stars s'en donnent à cœur joie et se livrent sans retenue. Un brin de chaleur qui donne envie de mer transparente et de sable fin. Conseillé à tous ceux qui comme moi détestent le Reggae.

Tony Allen & Jimi Tenor - Selfish Gene
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Tony Allen & Jimi Tenor - Darker side of night
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Clipz...

Futuristik-dada et décadent-cabaret au programme de ce My secret friend où l'androgyne Chris Corner partage le premier plan avec la non moins ambigüe Imogen Heap (ex Frou Frou), dans un carnaval de tambourinage électro et de new-wave suicidaire. Alternatif et hallucinatoire.



Le combo canadien barré Shout Out Out Out invite le rappeur Cadence Weapon sur leur Coming Home. Résultat? Ambiance crépusculaire, choc musical qui fout le feu au dancefloor et pas que... Réservé aux enfants de la nuit.

dimanche 18 octobre 2009


A l'écoute de cette album de Truman Peyote, difficile de ne pas éviter l'immédiate comparaison avec nos New-Yorkais d'Animal Collective. Surtout que le Massachusetts n'est pas si loin et que le morceau New wife new life semble parfaitement calqué sur le My Girls du groupe de Panda Bear. Mais si l'influence général de Paw Tracks sur notre duo est indéniable, on retrouvera également quelques similitudes avec d'autres groupes indés comme Wolf Parade ou Modest Mouse. Mais au-delà des apparences et de la superficialité, il y a le fond, l'intention, celle de capter l'auditeur, par une musique hybride. Choc entre prog-rock, électronica, Psyché-folk, chamanisme... Truman Peyote est bien plus qu'un copycat, et qui même s'il s'amuse de temps à autre au cut-up, l'utilise à bon escient, se dévoilant dans un album trippé. Voilà en tout cas un groupe qui porte bien son nom et entraine son auditoire dans une folle épopée intérieur entre rêve et cauchemar.

Truman Peyote - Yes.Wav
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Truman Peyote - New wife New life
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You WILL play the game...


Son nom est Huvey! Will Huvey! Et un conseil d'ami, ne laissez jamais un vieil appareil jetable à porté des doigts de fée de ce grand enfant sous peine de ruiner à jamais vos maigres espoirs de rivaliser avec vos potes photographes amateurs. Ce mec est un tueur un vrai. Habitué à se frotter au beau-monde, le Willy immortalisa ni plus ni moins Vincent Cassel, Booba, Vincent Gallo, Larry Clarke, Christopher Lee... Car en plus d'être talentueux, le mec est chaleureux et un brin tête brulé, donc aucuns problèmes pour se frotter aux plus caractériels des poseurs. Mais au-delà des affiches de ciné, des booklet d'albums, ce sont ses clichés persos qui sont les plus remarquables. Pola, surex, floutés... Il ressort de ses images un mélange de fantasme onirique et de messages sous-jacent. Will Huvey est un peu l'éternel enfant rêveur qui piège dans ses clichés nos fantasmagories, emprisonnant dans ses instantanés nos tabous les plus fous enfouis au tréfond de notre subconscient. Quelques Polaroïds pour mettre en appétit sinon l'œuvre d'art, c'est par-ici: www.willy-huvey.fr





jeudi 15 octobre 2009

Le corbac à les crows!


Le sang bouillonne-t-il toujours autant au Lycée de Suzuran? Pas si sûr, même après avoir imposé son statut de leader Genji peine à unifier les bandes qui continuent de se quereller. Celui-ci ira même jusqu'à rompre (par erreur) le pacte de non-violence qui tenu avec le Lycée frontalier, Housen, rouvrant une guerre jamais totalement fini et qui laissa un goût amer dans les deux clans. Genji a alors quelque jours pour imposer son rôle de leader sur le Lycée de Suzuran, et les racailles d'Housen comptent bien contre-carrer ses plans.
Fini l'escalade jusqu'au plus au rang du podium, Takashi Miike ouvre le bal à la guerre des gangs. On retrouve les éléments propres au genre: amitiés, trahisons, mensonges, coup d'état... Bien plus violent que son prédécesseur, le nippon stakhanoviste s'est légèrement lâché sur l'hémoglobine. On comprend mieux maintenant pourquoi certain de nos héros se trimballe avec d'énorme balafre. Mais on retrouve également le travers du réalisateur, c'est à dire sa manière de filmer à la va-vite, d'enchainer, les scène les unes après les autres de manière un peu bâclé. Si Crows Zero avait été très soigné sur sa forme, il n'en est pas de même pour sa suite qui semble tournée un peu rapidement. Attention, le spectacle est là, ça castagne à mort... Mais les cascades sont justement un peu brouillonnes et répétitives, jusqu'à un final qui semble rééditer ce lui du premier opus en moins bien. Donc au final cette suit ne s'adressera qu'aux amateurs de la première adaptation du shonen de Hiroshi Takahashi ou aux fans de furyôs.

Audion + Damian Lazarus + Niederflur


Matthew Dear endosse une nouvelle fois son costume d'Audion et nous livre un nouvel échantillon de son album à venir. Moins énervé que Stoplight, Instant in you est un morceau techno plus cérébral et viscéral au sens propre du terme. Si tu ne regardes pas à l'intérieur du spectre, lui en tout cas regarde en toi!

Audion - Instant in you
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Smoke the monster out avait beau être un album génial et innovant, pas de quoi remuer les fesses dessus tout de même. Damian Lazarus continue alors de remixer son étrange ovni sonore et plonge le clubber dans le darkfloor extrême, notamment grâce à l'excellent remix de Spinnin' par Sascha. Qui l'eut cru?

Damian Lazarus - Spinnin' (Sascha remix)
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Le duo colognais qu'on avait plus l'habitude de retrouver sur M_Nus, nous pond un maxi très inégal. Tantôt gras, tantôt pointu, la paire de chaise entre le même cul, le morceau Lumen sort quand même son épingle du jeu. Techno minimale jouissive comme on l'aime.

Niederflur - Lumen
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mercredi 14 octobre 2009

massacre ou friandises?


Pas de retard de planning, pas de dépassement de budget, pas de problème de production, pas de couille dans la citrouille, mais alors qu'est-ce qui peut retarder la Warner à distribuer Trick'R'Treat. Prévu initialement pour envahir les salles durant Halloween 2007. Peut-être est-ce par peur de se frotter à des mastodontes comme le remake de "la nuit des masques" de Rob Zombie ou la franchise Saw que le studio a préféré gardé le film dans ses tiroirs. Quoiqu'il en soit, voilà deux ans que Trick'R'Treat prend la poussière et que les spectateurs attendent de voir le film à sketches de Michael Dougherty. Pourquoi tant d'impatience? Premièrement, parce qu'avant de jouer les réals de film d'épouvante, Mr Dougherty c'est taillé une réputation en or massif en pondant les scénariis de X-Men 2 et de Superman Returns pour Bryan Singer, qui à son tour produira le film. Deuxio, car le générique comporte justement deux star de X-men 2, alias Anna Paquin et Brian Cox. Tercio, parce que ce qui aurait pu n'être qu'un simple enchainement de petite histoires fantastiques à dormir debout se révèle être en fait un croisement entre Creepshow et les contes de la cryptes. Et version hardcore s'il vous plait, puisque le film aurait été frappé du fameux sceau Rated R dès les premières projections tests. Malheureusement, le film ayant été leaké depuis belle lurette, il est inutile de de penser une seule seconde retrouver ce petit chef d'œuvre sur grand écran un jour. On espère donc voir débarquer une édition DVD/Blu-Ray gavé de bonus, dont le pourquoi du comment du suicide commercial du film. Voilà! L'histoire? Bah mattez la bande-annonce...

69 is the position of the King!


En toute franchise, j'ai toujours roulé pour Juan Atkins! De tous les pionniers de la techno, il reste mon maître incontesté et celui qui m'a le plus ouvert l'esprit musicalement, des claques Cybotron aux robotiques Model 500. Mais je ne peux contester mon récent attachement pour Carl Craig. Il est clair que ce mec est un dieu, multipliant les projets ingénieux et les collaborations qui tapent dans le mille.
Aussi, bien heureux seront les fans qui se procureront le coffret The Legendary Adventures Of A Filter King regroupant la réédition de tous les vinyles de son projet majeur: 69. Pour certains même, 69 sera son meilleur alter-ego, quatre sorties étalées entre 1991 et 2006 qui révolutionnent le jazz-funk, la break-house et la techno-groovy. Carl Craig travaille la musique black de Détroit avec la même décomposition narrative que William Burroughs emploie à son écriture et préfigure son travail sur Tres Demented. Beats ciselés mais moites desquels s'échappent une folie qui relève presque de l'impro des sessions de swing de la Nouvelle-Orléans. Que dire, Carl Craig est un diable qui maitrise sa musique d'un bout à l'autre et qui doit connaitre par cœur la légende de la chanson crossroad du bluesman RJ Johnson.

69 - Ladies & Gentlemen
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69 - Microlovr
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le petit pois de la culpabilité...


Passé très injustement à la trappe lors de son passage au festival de Gerardmer, le film de Antti-Jussi Annila avait pourtant de quoi scotché la rétine. Son climat oppressant et son ambiance fantomatique y sont d'ailleurs pour beaucoup.
L'histoire se situe en l'an de grâce 1595, la guerre entre la Russie et la Finlande vient de se clôturer et chaque camp envoie ses émissaires afin de délimiter les nouvelles frontières. Les frères Spore, respectivement soldat et cartographes finlandais, font halte durant leur voyage chez un paysan et sa fille. Mais la nuit tourne mal, et Erik l'ainée tue le père et abandonne la jeune fille qu'il enferme vivante dans le cellier. Knut, le benjamin est rapidement hanté par le fantôme de la jeune femme jusqu'à à la folie. C'est alors que la commission tombe par hasard sur un village, au milieu d'un marais, et n'apparaissant sur aucune carte. Ils apprennent également l'existence d'un sauna qui aurait pour vertu de laver les pêchés selon une vieille légende finlandaise. Pourtant les paysans semblent plus effrayés par ce lieu qu'autre chose.
Sauna dégage une ambiance fantasmagorique dans sa première moitié, transportant le spectateur dans un rêve éveillé où la brume omniprésente cache l'arbre derrière la forêt. Mais au fur et à mesure que la culpabilité augmente, le rythme s'accélère, et avec lui les apparitions. L'atmosphère de plus en plus glauque prend à la gorge et resserre son étreinte jusqu'au craquement de nuque final. Car Sauna est plus qu'une petite série B de pacotille, l'excellente photographie appuyé par une musique de toute beauté emploie à prendre le spectateur en otage et lui faire ressentir le poids de la culpabilité de ces deux frères qui ne méritent aucun pardon. On n'avait déjà ressenti ça l'année précédente avec Abandonnée, mais Sauna pousse l'émotion à son paroxysme, jusqu'à une chute tétanisante! Pas de sortie prévue en salle pour le moment, donc ça sent bon le DTV encore cette histoire. Dommage.

mardi 13 octobre 2009

L'antre couillu des barbares


Aficionados du genre post-apocalyptique, The book of Eli souffle sur les braise d'un Mad Max encore fumant. Eli est un homme solitaire et sage, qui parcourt les les contrée désertiques d'une Amérique qui s'est elle-même consumée, avec le reste du monde. Ce nouvelle univers est rempli d'être sans fois ni lois qui n'obéissent qu'à leurs propres règles, comme Carnégie, Bâtard de première à qui Eli aura le malheur de se frotter. Il fait également la connaissance de Solara, une jeune autochtone, qu'il prend sous sa coupe, et se promet de protéger de l'infâme tyran. Commence alors une lutte sans merci qui fera prendre conscience à Eli la portée que engendrer ses actions. Et que peut-être de ses espoirs, et d'un objet qu'il détient naîtra le salut. Au départ, l'idée de Book of Eli est est un croisement entre récit d'anticipation métaphysique et univers barbares à la Hokuto no ken, mais dans les mains des frères Hugues le sujet risque plus d'être traité façon matrix si on se réfère au travail abouti sur From Hell. Reste un casting trois étoiles puisque l'on retrouvera Denzel Washington, Gary Oldman, Ray Stevenson... Ce qui devrait au minimum assurer un spectacle de grande classe.

Digitaline + Fever Ray + Kane Roth + Adultnapper


Hey cher lecteur, ou plutôt lectrice... Ouais toi qui viens faire ton shopping chez moi, il est temps de resserrer liens non? Allez soit pas timide, voyons! Je te laisse mon numéro et je te parlerais de manière douce et rythmée. C'est bon? T'as de quoi noté? 080808. Quoi c'est pas un numéro de téléphone? Quel con, je me suis trompé avec mon adresse.

Digitaline - 080808
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On saluera l'approche minimale-clubbing de Kane Roth qui se démarque de la masse acec ses basses roulantes et son lot de cliquetis vibrants. Une initiative qui ressemble énormément aux dernières sorties Spectral, le côté house en moins.

Kane Roth - Vodka Fragola
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Karin Dreijer nous ponds déjà un nouveau single? Plus que ça! Stranger than kindness et Here before sont respectivement des réinterprétations de chansons de Nick Cave et Vashti Bunyan, mais reprises à la sauce Fever Ray! Magnifique.

Fever Ray - Here Before
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Non mais sérieusement, va-t-on enfin donner les manettes à Francis Harris une bonne fois pour toute. Que ses rythmes abrasifs venus du fin fond de New-York enflamment enfin nos dancefloors. En attendant Compass Rose est le nouveau killer-track à enfourcher sur sur vos platines MK2, pour tout bon techno-set qui se respecte.

Adultnapper - Compass Rose
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