Je vous avais fait découvrir il y a quelques mois les prémices de ce groupe rock bruitiste qui a la lourde responsabilité d'endosser l'étiquette de groupe le plus noise au monde. Certaines salles n'hésitent pas à les faire jouer avant leur première partie pour des problèmes d'acoustiques et de propagation du son qui pourraient déranger le voisinage. Sur Exploding Head, le brooklyn band gagne en maturité, c'est certain... Dans une ambiance une ambiance noirâtre qui doit autant au The Cure des début qu'à Joy Division, Oliver Ackermann réussit enfin à extirper sa voix du marasme sonore sans hurler. Les guitares, elles, s'emballent, et nous tranchent les tympans comme des lames de rasoir. Sur cette nouvelle complainte diabolique le trio New-yorkais démontre qu'ils sont aussi bien les fils spirituels de Lydia Lunch que de Ian McCulloch. Et quand l'underground de la Côte Est fait frotti-frotta avec la décadence de la new-wave, ça donne du Baudelaire prit dans le grondement de la tempête. Pas vraiment rafraichissant, mais putain ce que c'est excitant!
A place to bury strangers - Everything always goes wrong
A place to bury strangers - Exploding Head
A place to bury Strangers - Keep slipping away
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