lundi 30 novembre 2009

Murder on the Dancefloor!


Je vous ai déjà parlé de Zadig alias Dayisdying, Dj/producteur hexagonal franchement surprenant et qui secoue les murs à grand renfort d'infra-basses. Alors que certains se prostituent pour rentrer dans un moule ou pour coller à une étiquette, ce Rouennais d'origine n'a jamais tourné le dos à ses influences ni cédé à la facilité. Difficile donc de retranscrire les émotions vécues lors de ce live compact et fiévreux auquel j'ai assisté le mois dernier au Nouveau Casino. Entre grooves remuants et acérés façon Detroit Old-School, et crissement et raclement indus à la Morgenstern, difficile de ne pas mouiller le maillot, hypnotisé par une heure de transe technoide pure... Mais le meilleure moyen de se le prouver, c'est encore d'y goûter. Pour vous, le live en entier, en attendant la sortie du prochain maxi qui ne devrait pas tarder. Guettez vos bacs, ça va encore être du lourd.

ZADIG LIVE@NOUVEAU CASINO 02/10/2009 by Zadig aka day is dying

Re-Prise de Beck.


Décidément Beck est un homme bien occupé... Parallèlement à la production de l'IRM de Charlotte Gainsbourg, le musicien multi-casquettes(ou sans au choix), trouve le temps de donner une suite à son projet choral Records Club, qui après avoir revité le répertoire Velvetien, s'attaque à celui de l'indémmodable poète baryton Leonard Cohen. Une nouvelle pléthore d'invités vient grandir les rangs du folkeux Californien et pas des moindres, puisque ce sont MGMT, Devendra Banhart, Binki Shapiro ou encore Andrew Stockdale, leader des Wolfmother qui viendront prêter leurs voix au Loser d'Oddelay dans des réinterprétations très personnelles de tubes du blues crooner comme Suzanne, Sisters of Mercy ou encore So long, Marianne... Chacun y apportant sa propre touche, le tout arrangé d'une main de maitre par le petit génie
bientôt à l'origine de la renaissance musicale de la fille Gainsbarre... Ah si si! J'ai écouté, et c'est du bon. Et pour vous dire, ce saligaud a même réussi à me faire apprécier Devendra Banhart, culotté ce Beck. A quand la Compagnie Créole avec Scarlett Johansson, Noah Lennox et Jack White?

Beck - So long, Marianne
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Beck - Teachers
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machines hurlantes


J'ai à peine 21 ans quand Brotherhood of the bomb me tombe bouillonnant entre les doigts. Encore en pleine vague free party et dansant sans répit au gré du hardcore et de breaks concassé hardtek, le son des raves ne se prête cependant pas vraiment à une écoute domestique. Je découvre alors Techno Animal, mené par le duo récréatif radioactif Kevin Martin de GOD et Justin Broadrick de Godflesh. Tout deux issu d'une scène metalleuse-indus qui pousse ses derniers râles, le combos se réinvente à travers ce sidekick béton qui dynamite les musiques brutales en enchevêtrant ambient, indus, hardcore, metal, hip-hop et inventant le disque de fusion le plus bestialement cérébral de ce début de siècle. Aujourd'hui ça ne représente peut-être plus rien de retrouver Vast Aire, Sonic Scum, Dälek, Antipop Consortium et El-P échanger des phrazés sur des rythmiques écorchées vives, mais il y a presque dix ans, c'était une révolution. Et qu'on se le dise, les cendres du brasier ne sont toujours pas éteintes puisque Brotherhood of the Bomb fait parti de ces albums qui plafonnent en tête des ventes indé et restent souvent introuvables pour cause de stocks épuisés. Donc un petit conseil entre vous et moi, jetez-vous carrément sur cet ovni, véritable référence de musique bruitiste et innovation martiale en matière de musique électronique. Une œuvre qui mérite son statut de disque culte et qui est digne de trôner dans vôtre discothèque, car des albums comme ça, on en fait plus, et qui sait si on en refera un jour...

Techno Animal - Robosapien
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Techno Animal - Monoscopic
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Techno Animal - Hell feat Dälek
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Rock on beat!


Sleigh Bells sont de terroristes... Si!Si! Même qu'ils font parti de cette vague qu'on pourrait aisément découvrir à des festival comme la Villette Sonique... Bruitistes comme un Crystal Castles, Pop et sucrée comme une Uffie, Retro-noise comme les Raveonettes, le duo Alexis/Derek fout une pêche d'enfer tandis que la danseuse fout le feu à la scène se dandinant tout en hurlant ou susurrant dans son micro. Musique hybride plébiscité par sur les Campus New-Yorkais, Sleigh Bells ne devrait pas rester trop longtemps inconnu du grand public, et bénéficie déjà du soutien de la presse musicale indé internationale... Et comme Lébiserie aime, et bah on vous fait profiter quoi...

Sleigh Bells - AB Machine
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Suce-moi jusqu'à la moelle...


Ça doit faire maintenant deux ans qu'on entend parler du prochain film des frères Spierig, et plus de douze mois que les infos circulent à la perf'... Mais le voilà débarquer le fameux Daybreakers, où la promesse d'un croisement entre Gattaca et Je suis une légende. Sans déconner! Et même si les réalisateurs sortis tout droit de leur Outback n'ont à leur palmarès que le poilant mais quand même gory Undead, Daybreakers promet d'envoyer du lourd. Jugez plutôt... Dans un futur incertain, un virus a transformé la quasi totalité de la population mondiale en créature de la nuit, le peu d'humains restant tentant de survivre en se cachant des vampires. Mais les nosferatus conscients de l'épuisement naturel de leur source de nourriture chargent un scientifique de débusquer les humains et d'empêcher la contamination grâce à un remède de son invention... Seulement tout ne se passe pas comme prévu, et à l'aide des humains, le chercheur finit par découvrir un vaccin inversant le processus de vampirisation... Phénomène pas forcement apprécié de tous.
Avec un cast qui blague pas: Ethan Hawke, Sam Neill, William Dafoe... On est loin des suceurs pré-pubères de Twilight. Le jeu de mot est voulu. Visuellement ça rappelle Dark City, et ça sent la SF nerveuse tout ça. Putain, ça m'a donné les crocs.

dimanche 29 novembre 2009

faux sang et vraie supercherie...


Décidément, les vampires ont vraiment le vent en poupe. Après les goth et leur tribu de dents longues installé à NYC, la littérature classique shakespearienne revisité par les nosferatus d'Hollywood dans Twillight, l'agro-alimententaire propose désormais de se nourrir comme nos amis de True Blood. Enfin pas tout à fait... Puisque Blood est une Energy Drink, dont la savoureuse composition fruitée est vantée comme des éléments hématologique, et que ce cher liquide à la substance de l'hémoglobine et est livré dans un sac à perfusion refermable. Alors pour les plus dingos et fétichistes des créatures de la nuit que vous êtes, ce fake blood est commandable ici:www.urban-collector.com/...
Non mais pourquoi pas du jus d'orange en sonde urinaire pendant qu'on y est... Ca existe déjà? Ah! autant pour moi!

vendredi 27 novembre 2009

Fous ta cagoule


Tabernacle, les artistes de Montréal c'est plus ce que c'était. Michael Silver un pied d'ans l'IDM, l'autre dans la Disco-house fais souffler la brise et apporte un peu de fraicheur, ma fois bienvenue. A croire que le Canadien s'est trompé de saison pour sortir son disque, ou peut-être pas. Continent, se consomme à température et donne des envie de sautiller en T-shirt et en tongues en se roulant des palots et buvant kaïpis sur les terrasses bondés des clubs d'Ibiza. Des synthés vintages brossent les lignes de basse downtempo drapés dans des mélodies voluptueuses et languissantes. Un brin groovy, un zeste ambient, la recette parfaite pour faire décoller la soirée tout en douceur. Une très grosse réussite qui persiste sur la longueur. Vous m'en direz tant.

CFCF - Raining Patterns
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CFCF - Monolith
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echec et mat au shogi!


Dire que j'attendais beaucoup de ce Suspect X, c'est peut-être extrapoler un peu, mais néanmoins après tout le bien entendu j'étais en droit d'espérer un thriller plus envoutant. Adapté du drama bien connu au Japon, Galiléo, lui-même tiré d'une vague de roman à succès, ce polar nous plonge dans un jeu d'échec entre l'enquêtrice acharné et un mathématicien particulièrement intelligent surnommé Galiléo face à un suspect qui ne l'est pas moins et qui prend un malin plaisir à brouiller les piste. Le contexte? Un meurtre sordide, le crime atroce d'un homme étranglé, défiguré, les doigts partiellement brulés afin de rendre sont identification la plus difficile possible. Bien que tous les soupçons porte sur un vieil ami du génie des maths, celui-ci est rapidement persuadé de son innocence au contrario de la fliquette Utsumi Kaoru. Le compte à rebours débute alors et avec lui la traque du véritable meurtrier. Même si le scénario semble béton comme ça, on regrette les nombreuses facilités auxquels cèdent les scénaristes afin de débusquer le véritable tueur. Mais le plus gros défaut, et comme la plupart des films nippons d'ailleurs, et que l'image est pourri... C'est simple, la qualité graphique de ce film est équivalente à un épisode de nos Navarro et c'est malheureusement le constat sévère qui revient souvent quand nous parlons de films japonnais à moyen budget. Il est atroce de se dire que dans un Pays ou prône des marques comme Hitachi, JVC, Sony, Kawasaki, Yamakasi, ouistiti, on ne soit pas capable d'obtenir des images de qualités. Mais la faut n'est pas rejeté sur le matos qui lui est de qualité, mais aux chef op' qui n'arrive tout simplement pas à poser une lumière, shootant systématiquement en HD et en milieu naturel. C'est fort dommage, car on sent que ça remue dans le fond, et l'interprétation n'est pas si mal. Mais reste que Suspect X est à garder pour les soirs où vous n'avez vraiment rien d'autre à vous foutre sous la dent. Conseil d'ami.

jeudi 26 novembre 2009

Et les crétins de Troye dans tout ça?


Qui aurait un jour imaginé que Kaamelott, petite série destinée à combler le trou entre la météo et le film du soir sur M6 devienne une institution, que dis-je une révolution dans le paysage audiovisuel français. Je ne suis pas sûr qu'Alexandre Astier s'attendait lui-même à pousser sa sitcom aussi loin. Et pourtant... Alexandre Astier est seul parent du projet puisqu'il endosse à la fois les casquettes de réalisateur, scénariste, monteur, compositeur, producteur et acteur principal du show... Ouf! Kaamelott, c'est aussi une histoire de famille, devant et derrière l'écran, puisqu'à travers l'entourage du Roi Arthur, le nom Astier revient assez souvent du beau-père irascible Léodagan au beau-frère débile Yvain, chevalier au lion, le chef d'orchestre aime s'entourer de ses proches. Enfin, pour mieux les tourmenter par la suite, car si le succès de Kaamelott repose bien sur une chose, c'est sur la capacité de ses protagonistes à revisiter le mythe de la table ronde dans un jeu de massacre que n'aurait pas renié les Monthy Pythons themselves. D'ailleurs, tout ça ne serait pas un peu inspiré de Sacré Graal? Mais qu'importe, les Chrétiens de Troye peuvent se retourner dans leurs tombes devant ces contes de Bretagne malmenés à coup de dialogues caustiques et de cynisme second degré. Devant les pitreries de Perceval et Karadoc, la couardise de Bohort, l'inutilité de Merlin, les coups de sang de Dame Séli, la navrante naïveté de Guenièvre, les élans courageux mais inutiles de Lancelot et le Spleen du Roi Arthur qui peine à gouverner quoi que ce soit, le spectateur à trouvé son saint Graal! Reconduit de saisons en saisons, Alexandre Astier se lâche, et M6 en fait de même avec le porte-feuille. Au fil des arcs le ton se durcit tout de même tandis que le format des épisodes se voit modifié, de cinq minutes on passe à dix, puis un quart d'heure... Le ponpon reviendra cependant à la saison 5 qui éliminera presque tous éléments humoristiques pour se concentrer sur les états d'âmes d'Arthur et à sa rivalité avec le chevalier Lancelot du Lac, et dont la conclusion laissera un goût plutôt amer pour tout fan bon enfant de la série. Mais de retour sur les petits écrans cette année dans une forme plus compacte (9x45 minutes), Kaamelott nous est réapparu plus en forme que jamais synthétisant cinq longues années d'expériences et sous forme de flashback, narrant la période où le jeune Arthur faisait ses classes à Rome. Tout laissera à penser d'ailleurs qu'Astier a profité de son temps libre pour s'abreuver du maintenant classique d'HBO du même nom, et qu'avec finesse il en a Astier-ixé le tout. Pour une fois qu'un créateur hexagonal nous pond une série un tant soit peu humoristique et assez intelligente pour invoquer les fantômes d'Audiard et de Desproges, on ne va pas s'empêcher de rigoler. Il ne nous reste plus qu'à attendre le film sur grand écran qui devrait conclure cette grande saga télévisuelle qu'on n'oubliera pas de sitôt.



Lurks in the shadows.Hides in the parks. Simon. Simon. Simon Dark.


Etrange et dernier souvenir que se remémore ce nouveau justicier de Gotham City. De cette comptine oubliée, il tire son nom, lui, le vengeur en pièce détachée, le croquemitaine protecteur des innocents. Simon Dark intervient alors qu'un individu s'apprête à être sacrifié par une sorte de secte sanguinaire. Mais l'homme masqué, le sauvera de ses agresseurs, tout en faisant preuve d'ignominie avec une déconcertante insouciance. Ce cas va particulièrement intriguer la légiste Beth Granger avant que celle-ci ne découvre la légende de Simon à travers les chansonnettes que fredonnent les enfants de Gotham. Il est temps pour Beth d'en apprendre plus sur le mystérieux justicier. Simon Dark ne ressemble à aucun héros de Gotham, ni à aucun super-héros d'ailleurs. Bien qu'évoluant dans la ville du Caped-crusader, il n'y aura aucun crossover avec la sphère de l'homme chauve-souris. Steve Niles, on le sait, étant habitué aux récits d'horreur pur (30 jours de nuit, Criminal Macabre...)a dû s'inspirer de plusieurs boogeymen du petit et grand écran afin de réaliser le protagoniste parfait. A vrai dire, Simon ressemble physiquement à un croisement entre Freddy Krugger, Michael Myers et Eric Draven. Pourtant, la mentalité du personnage, le lyrisme de l'histoire et l'ambiance en elle-même est plutôt à fouiller du côté de l'imaginaire de Tim Burton. Il y a un côté triste dans l'histoire de Simon, mais aussi tellement sombre, qui nous ferait penser à un croisement de Jack Skellington et Edward aux mains d'argent. Le trait fin et précis de Scott Hampton rajoute en réalisme et noirceur sans trop durcir le ton. Cette série très courte, puisque uniquement 18 comics sortis qui se verront réédités en 3 TPB, sont étonnement parus chez DC et non Vertigo, ligne adulte de la compagnie. Pourtant cette histoire remplie de magie et de mystère ne manque pas de détails macabres et de démembrements en tous genre. Le corps de Simon étant lui-même constitué de morceaux de chairs venant de cadavres différents et ramené à la vie par un énigmatique scientifique qui cherche sa vengeance à travers sa marionnette. Ne loupez pas ce monument de l'étrange qui débarquera chez Panini Comics en ce tout début d'année prochaine.

Clipz...

Décidément c'est de très belles images qui déferlent sur nos écrans en ce moment, et on ne s'en plaindra pas. Ben Barnes, clippeur habitué au milieu abstraskt shoot le magnifique These hands/January Twenty something extrait de l'unanimement conspué Eskimo Snow de Why?. Que voulez-vous, j'y peux rien si la moitié des gens n'ont pas de goût.



La perle revient tout de même à Ambling Alp de Yeasayer balancé directement clip du mois, voir plus... Ovni tordu filmé par les anormaux Radical Friends qui semble tout droit sorti de l'univers de Jodorowsky. Liberté artistique phénoménale, photographie pharamineuse et putain quel morceau... Addictif au possible, ça au moins vingt fois que je me le repasse depuis ce matin. Ahhh, si tous les clips pouvaient ressembler à ça!

Yeasayer "Ambling Alp" from Team G on Vimeo.

mercredi 25 novembre 2009

Clipz...

Le blanc c'est la couleur de la pureté, c'est ça? Alors Califone chante son épitaphe à travers ce Funeral Singers qui déchire le poitrail, et nous hypnotise entre le contraste du folk-band en costard jouant sa dernière ballade et les images filmée en 8mm qui traverse l'écran. Splendide.



L'homme sage dirait "assez!", le passionné dira encore, chaque mois c'est une nouvel extract de l'inépuisable source qu'est l'album Fever Ray. Beaucoup plus intimiste cette fois-ci, Keep the streets empty for me shooté en black and white, est à l'image du morceau, dépouillé d'artifices et profond. Reste à espéré que ce side-project de Karin Dreijer Andersson ne le restera pas.

En panne... non!!! En roue libre...


HBO nous livre un nouveau show télé, sortant des sentiers battus, dont la chaîne seule à le secret, en la présence de ce Bored to death dont l'acteur principal Jason Schwartzman mais également co-créateur de la série illustre parfaitement l'accroche. Cette vieille trogne découverte dans par le grand public dans les films de Wes Anderson ballade son air de Droopy ahuri entre l'univers que nous connaissons et celui d'un vieux roman noir. Il faut dire aussi que Jonathan Ames, puisque c'est le nom de son personnage, est un écrivain de polar raté, qui se rêve détective comme le héros de ses romans. Et ça tombe plutôt bien, puisque lorsque sa compagne, Suzanne, le plaque à cause de ses abus d'alcool et de Marijuana, il va pouvoir mettre en pratique ses talents d'enquêteurs afin de la retrouver. Épaulé de ses deux fidèles amis, Ray et George son éditeur, deux caves aussi déglingué que l'autre, on se dit que les trois font la pair, et les v'là ti pas embarquer dans un sac d'embrouilles. Bah pas forcement, parce que finalement l'embrouille ce serait peut-être eux... Pas vraiment accrocheur sur les premiers épisodes, le rythme lent et curieux de Bored to Death fonctionne à partir du moment où on comprend que le spectateur est là pour faire du sur-place et se régaler de dialogue bien old-school mitonné par une équipe bras cassés. HBO, c'est quand même la chaîne des héros quadragénaires en pleine crise existentielle... Donc au final cette nouvelle série ultra caustique et pince-sans-rire ne manquera pas de dérouter le client en mâle de répliques faciles et de rebondissement. Bored to Death est de ces séries qu'on aime ou qu'on déteste, mais quand on aime, qu'est-ce que c'est bon...

Coming Soon 2...

Si personnellement pour moi l'année 2008 fut musicalement considérée comme définitivement perdue, il n'en sera pas de même pour 2009 qui aura vu l'explosion de tous les réseaux indépendants, le retour de la chanson à texte couché sur des mélodies croisant le rétro-futurisme et l'avant-garde audacieuse. Alors avant de faire le bilan, laissez-moi vous dire que ce grand cru n'est pas près de s'achever avec la St-Sylvestre puisque 2010 annonce déjà la relève, la suite, la pérennité... Yes!












Coming Soon...

Certains nous font frétiller du fion, d'autres nous donnent déjà des escarres, en attendant, il reste approximativement deux ans avant la fin du monde selon le calendrier Maya. Donc rien n'empêchera ces films de débarquer sur nos écrans et de nous éblouir les mirettes ou de nous retourner l'estomac... Verdict en 2010...











mardi 24 novembre 2009

Clipz...

Même si je crois que je n'arriverais jamais à prononcer le nom du dernier album de Grizzly Bear, l'expérimental Folk-Band le plus strange de Brooklyn après Animal Collective, je ne me lasserais jamais de réécouté cette découverte génial siglé WARP. Et c'est pas ce clip tout de pâte-à-modeler constitué qui me fera changé de fusil d'épaule.


Ok, C'est clair qu'Edan à toujours eu un pète au casque. Mais son dernier clip bat des records non-sens avec son image délavée, son montage arty, son délire Bollywood et s'accorde parfaitement avec son morceau abstrakt sautillant et frais. Complètement décalé.

Le samedi, c'est Sabbat!


Chronique tardive de ce second album d'Aqua Nebula Oscillator, le psyché band barré du non-moins barge Juantrip qui officia un temps durant chez F Com. Si on reconnait immédiatement les vapes hallucinogènes du quatuor dès les premiers morceaux, on oubliera instantanément l'influence Kraut du première album. Under the moon of tape dans le Rock-Noise brut de décoffrage. Fini les nappes planantes et les harmonisations Pink Floydiennes, ici on fait dans la double pédale et les accords de gratte massivement saturés. Du bruit, du bruit et encore bruit... A la fois plus tendu et plus oppressant que son prédécesseur, ce nouvel opus des Aqua Nebula Oscillator fait aussi froid dans le dos qu'il ne déçoit. Morceaux trop répétitifs, énième repompe de Suicide et de Sonic Youth, ce nouvel album peine à nous surprendre et c'est également la première vrai déception du label Pan European, qui jusqu'ici nous avait habitué à mieux. Un acte manqué, mais qui reste rattrapable malgré tout...

Aqua Nebula Oscillator - Beware
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Aqua Nebula Oscillator - Silvermoon
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Planetary Assault Systems + Ryan Davis + Umek


La dernière bastos de Luke Slater passé à la moulinette par Applebim et Deuce (Dettmann et Shed) ça le fait grave... On ralentit les BPM, sans en adoucir le ton, soit un mélange entre dubstep et tech-indus rampante stylé. Yabon! Putain d'Ostgut Tontrager!

Planetary Assault Systems - Hold it (Deuce Remix)
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Ryan Davis est encore un tout jeune producteur dans la vaste paysage électronique allemand. Seulement une poignée de maxis au compteur, mais ont ne compte plus les remixes et mixtapes à son nom. Ce Zodiac devrait pourtant attirer l'attention, car voici un morceau qui cristallise la minimale-ambient à la manière d'un Minilogue tout en la rendant accessible aux dancefloors. Un joli tour de force.

Ryan Davis - Zodiac
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Pas un gramme de finesse dans ce nouvelle EP d'Umek, bleeps usés, montée grasse, basses épaisse, voix racoleuse... Et c'est surement pour cela que ça marche. Rien de tel qu'un bon gros track techno graveleux assumé. On se rappelle tous de Hot Knives de Slam. Dementia, marche de la même façon... Hell yeah!

Umek - Dementia
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le bruit et la couleur!


Profitant de l'endormissement de Tool, Isis se taille la part du lion récupérant au passage les fans du groupe metal-organique James Maynard Keenan. Coincé quelque part entre Neurosis et Godflesh pour la part heavy-prog avec une légère influence Meshuggah, collant à la rythmique mathcore, Isis invente sa propre spirale et martèle notre cerveau à grand coup de rêve et de cauchemar. Ce live V, brillant, reprend l'intégralité d'Oceanic joué lors d'un concert phénoménal à Londres. Le groupe d'Aaron Turner y ayant donné une prestation anthologique entre soubresauts métallurgiques et secousses psalmodyques. Un très très bon disque, qui révèle une fois de plus la puissance scénique du groupe nommé comme la déesse Egyptienne Salvatrice et s'avère une très bonne entrée en matière pour les novices.

Isis - The Beginning and the end
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lundi 23 novembre 2009

C’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut.


Il y a quelques jours nous fêtions le dixième anniversaire du film nihiliste de David Fincher qui avait pour accroche: Mischief. Mayhem. Soap. Si il reste encore un péquin sur Terre qui ne s'est pas pris l'uppercut de Tyler Durden, il est prié de ruer dans les brancards et de voler l'édition Blu-Ray fraichement sortie pour célébrer l'occasion. Ainsi le voudrait le projet Chaos. Brûlot contestataire sur la place de l'homme moderne dans la société de consommation qui le transforme en machine, Fight Club agit comme remède thérapeutique qui s'expérimente dans la douleur. Lire le livre de Chuck Pahlaniuk est d'ailleurs également fortement conseillé. En attendant, la Fox offre une cure de jouvence à cette crème (pommade?) du 7ème art et pris en otage par la secte de Tyler, lâche les Bonus à profusions, matez plutôt: Boîtier Blu-ray avec surétui et goodies, Contient L'entraineur virtuel "Fight Club" (avec application iPhone), Commentaire audio de David Fincher, Commentaires audio de David Fincher et des acteurs (VOST), Commentaires de Chuck Palahniuk et Jim Uhls, Commentaires de Alex McDowell, Jeff Cronenweth, Michael Kaplan et Kevin Haug, Ren Klyce et la conception sonore de Fight Club, Galerie d'art, Fight Club analysé, Index de recherche, Matériel publicitaire, Les coulisses du tournage, Scènes inédites et alternatives. Alors dépêchez-vous de récupérer ce magnifique objet car comme nous le savons tous sur une durée suffisamment longue, l'espérance de vie tombe pour tout le monde à zéro. Il serait con de ne pas en profiter.

Ode à l'amoureeeeeeuuuuuuuuu.


Une note de poésie dans ce monde de putes ne fait pas de mal une fois de temps en temps. Et justement, le premier long de Daniel Lang ravira nos jeunes cœurs en manque de romantisme imaginaire mais pas illusoire. Après de nombreux maxis, Love songs for the chemical generation atterrit enfin dans nos bacs et s'emploie à montrer une facette plus claire et lumineuse de Manchester la sombre. Lang à ce petit quelque chose dans la voix qui nous rappelle le Morrissey de la période des Smiths, promenant son filet sur des mélodies trottinantes, caressant nos myocardes abîmés et les pansant de ses mélodies diaphanes. Pas mielleux pour un sou, l'anglais évite le piège de la facilité, et se pose en parfait cupidon avec cet album, consécration de deux ans de travail, mixé et arrangé par la tête de The Engineers.
Mieux qu'un Prozac, ce disque est l'anti-déprime de ce début d'hiver. Attention, ne marche pas si vous venez de vous faire larguer, mais peux marcher comme comme petite pilule bleu si vous l'écouter à deux.

Daniel Land & The Modern Painters - Codéine
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Daniel Land & The Modern Painters - Glitterball
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Le disco qui venait du froid


Il va vraiment falloir trouver de nouveau terme pour définir la musique... Ni Néo-Disco, ni Dark-Disco, ni vraiment Space-Disco... On ne sait pas quel sobriquet employer pour caractériser Real life is no cool du Norvégien Hans-Peter Lindstrom et de la magnifique vocaliste Christabelle. Assez expérimental pour ne pas paraitre formaté, moins chaos ambiant que les précédentes œuvres du comparse de Prins Thomas mais avec également un pied bien ancré dans la pop... Au final, c'est nous qui ne savons plus sûr lequel danser. Mais qu'on se rassure, de Looking for what à High & Low, c'est la fièvre du samedi soir, et les clubs d'Oslo n'ont à priori rien à envier à ceux du Brooklyn et du Miami de 70's. Longues nappes électroniques groovées à coup de synthétiseur, Lindstrom en appelle à Cerrone et Jean-Michel Jarre composant des mélodies explosant le temps et l'espace sur lesquels la charmante Christabelle se livre à d'impressionnants exercices de voix, comme sur Keep it Up. Un album qui déconnecte et qui fait sourire, même par temps neigeux. C'est déjà ça.

Lindstrom & Christabelle - Looking for what
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Lindstrom & Christabelle - Let's Practise
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C'est loin la Lune...


Vu en Septembre dernier à l'Etrange Festival, je n'avais pas manqué auparavant de vous faire une previews de l'excellent Moon de Duncan Jones. Chronique d'autant plus nécessaire que le film débarquera en import dans les bacs tout de suite après les fêtes de Noël alors que malheureusement nous ne pourrons le revisionner sur grand écran qu'en Avril 2010. Malgré son faible succès commercial, Moon est un valeur sûr et une mine d'or pour les festival et la critique, qui désigne déjà le jeune Duncan Jones comme le nouveau Richard Kelly. Sa péloche intrigante étant toute désigné pour devenir le Donnie Darko de fin des années 00. Esperons simplement que Source Code, son prochain projet n'aura pas la même destinée que Southland Tales. Mais, pas besoin d'attendre 3 ou 4 films pour ce rendre compte que bébé Bowie est un grand réalisateur, car est oui, si son nom ne l'indique pas le metteur en scène de ce 2010 parano et version pop, et bien le rejeton du chanteur aux yeux vairons. A n'en pas douter, la chanson préféré de son papa doit être Starman.
Ajouter à cela une partition signée Clint Mansell, et on se fait déjà une petite idée du projet. Pour mémoire l'ami Clint avait déjà composé les BO cultissimes de Requiem for a Dream, The Fountain, The Wrestler... Et est à mon sens LE plus grand compositeur de cette dernière décade.
Maintenant que vous avez un aperçu de la hype créative qui entoure Moon, voyons un peu de quoi il en retourne: Sam Bell, astronaute pour la société Lunar, travaille depuis 3 ans sur la Lune à l'extraction d'une matière première appelé Helium 3. Isolé et reclus, il n'a pour contact avec la terre que des messages de sa femme et de ses employeurs, et passe ses humeurs sur Gerty, une IA mise à sa disposition qui l'assiste au quotidien. Sam est à deux semaines de la quille, mais semble perturbé et moralement atteint. C'est alors que lors d'une sortie, il percute une moissonneuse et se réveille à l'infirmerie. De plus en plus parano sur les phénomènes qui l'entourent, Sam veut vérifier le lieu de l'accident contre l'avis de Gerty et de ses patrons. Il en reviendra avec un corps étrange et de nombreuse questions. Que lui cache Gerty? Ses employeurs ont-ils prévu de le ramener sur Terre? Devient-il fou ou est-ce la Lune qui ne veut pas le laisser partir.
Je ne n'en dirait pas plus pour ne pas Spoiler le récit, mais Sam Rockwell toujours grandiose se démultiplie et nous fait perdre la boule. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond? Est-ce lui, la Lune ou nous? Le film se dévoile de façon maline intégrant plusieurs degrés de lecture. Pourtant, on a toujours cette impression d'avancer dans le récit scénario à la main, ce qui pourrait être dérangeant mais que l'on reçoit plus comme une chanson que l'on écouterait en lisant les paroles.
Moon est un film ambitieux, scotchant et par moments perturbant. Un drame spatial humain qui anobli le terme Science-Fiction. Pourtant, on n'a jamais été aussi proche du sujet, alors même si c'est triste à dire, je préfèrerais parler d'anticipation. Bon visionnage à tous.

vendredi 20 novembre 2009

Collabs to collapse.


Les deux Yes man du hip-hop ricain Murs et Slug d'Atmosphère sont de retour sur le projet Felt avec cette fois-ci un tribute to dédié à l'actrice latina Rosie Perez. Faudra un jour qu'on m'explique quand même le principe de ces tribute to d'ailleurs, mais passons. Dans le jeu des chaises musicales, c'est au tour d'Aesop Rock d'assurer la prod de l'album, après Ant et The Grouch, et c'est peu de dire que le white outsider de Def Jux apporte du sang neuf à un projet en perte de peps! Ce nouveau Felt claque sec et frappe fort, comme un coup de fesse de l'interprète de Perdita Durango. Un troisième opus rondement mené, et qui prouve que nos deux rappeurs ont encore la patate malgré les relatifs déceptions de leurs derniers albums solo respectifs. Grosses caisses bien grasses et flow qui dynamite sont à l'origine de ce renouvellement un tantinet plus hardcore. En tout cas, l'essai est transformé et on attend déjà le prochain tribute avec impatience.

Felt: Slug & Murs - Protagonists
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Felt: Slug & Murs - Chewed Up
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Felt: Slug & Murs - Glory Burning
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I'm a slut, but that's ok!


Une série B d'exploitation qui pompe allègrement Faster Pussycat! Kill! Kill!, Sin City et Kill Kill ne peut pas être foncièrement mauvais, bien au contraire. Surfant sur la vague de Grindhouse et autre Hell ride, Bitch Slap dont le scénar semble épais comme un Biafrais un jour de famine propose néanmoins sont lot de donzelles aux mensurations XXXL, court vêtu et avec un certain penchant pour la binouze et la castagne. Un objet filmique bien déjanté que l'on doit à Rick Jacobson, qui a à son palmarès nombre de navets et nombreux épisodes de Baywatch et Xena. On notera d'ailleurs la participation de la sculpturale Lucy Lawless à ce Bitch Slap déjà bourré de Bimbo en tout genre. En tout cas, l'intrigue n'a rien de très prometteuse, les images, elles, risquent bien de faire péter le peacemaker de papy et de faire pousser des cojones à la ménagères de moins de 50 ans. De quoi décoller la rétine... Ou faire exploser la braguette, au choix!

jeudi 19 novembre 2009

Battle Royale


Un territoire délimité comme vaste terrain de jeu, des hommes et femmes armées qui doivent s'entretuer jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un, et ce sous le contrôle bienveillant d'une autorité qui les films 24 heures sur 24, et à la clé 10 millions de Dollars... Ça ne vous rappelle rien? The Tournament est indéniablement un croisement désiré entre Battle Royale et le Prix du danger, qui mène une trentaine de tueurs implacable à se mener à lutte sans merci pour le plaisir de la bataille et l'appât du gain. Seulement, petit hic à ce nouveau tournoi qui a lieu tous les sept ans, un prêtre va être pris au milieu du carnage et va devoir tenter de sauver sa peau. Mais on n'échappe pas au jeu... Premier long de Scott Mann, cette série B au casting de choc (Robert Carlyle, Kelly Hu, Ving Rhames, Ian Somerhalder) sent pourtant le DTV à plein nez. Ce serait dommage, car les première images sont de toutes beautés pour les amateurs d'actionner azimutés qui dépote sévère. Verdict très bientôt, on suit ça de près.

Au plus profond de la lumière.


On accueille également à bras ouvert ce nouvel EP de The Sight Below, alias scénique du musicien Rafael Anton Irisarri. Sur Murmur, l'artiste dévoile une fois de plus sa facette lumineuse après un album déjà brillant. On pourrait aisément comparé sa manière de mixer techno ambient et rythmique dub au très discret Andy Stott, mais ce serait renier le côté onirique du premier ainsi que ses origines drone. Si la musique de The Sight Below semble emprisonnée dans un voile noire, c'est pour mieux y emprisonner la lumière qui s'en dégage. Naviguant entre folie et apaisement, Murmur est une caresse autant qu'une gifle. Une douceur qui fait mal.

The Sight Below - Whishing me asleep
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