mercredi 30 septembre 2009

Clipz...

Toujours aussi dur de s'extraire de la symphonie viking et shamanique de Fever Ray... Le disque s'use et Karin Dreijer Andersson prend des rides... Enfin seulement dans le clip de Seven! Monument indémodable, l'album de la suédoise restera une des plus grandes réussites musicales de l'année, dont l'intensité visuelle ne fait qu'accentuer l'harmonisation hallucinatoire de la plus belle moitié de The Knife.



Très cinématographique cet extrait du dernier album de St. Vicent qui nous plongera encore dans une contemplation acide. Un doux brin de folie qui souffle doucement et innocemment. Ma foi, ça fait pas de mal.

Air en manque d'oxygen?


Après un Pocket Symphony qui sonnait comme une compile de musique d'ascenseur, on était à l'affut des prochaines mélodies composées par JB Dunkel et Nicolas Godin. Qu'il était bon le temps des 10000Hz Legend ou des Talkie Walkie, époque où le psychédélisme chic côtoyait l'electro chatoyante et opiacée. Mais à force d'user la corde, elle finit par s'user. C'est ainsi que l'essai Darkel fut un sacré rafraichissement pour les authentiques aficionados des atmosphères post-moon safariennes. Mais encore une fois rien de bien original dans ce Love 2 qui ont l'opportunisme de s'arranger de guitare et mâtiner leur compos d'insolence alternative. Et même si le courant passe, on a déjà entendu ça, notamment chez Archive. Attention, ce nouvel album de air n'est pas une malheureuse purge non plus, loin s'en faut, et recèle quelques excellents morceaux comme "Missing the light of the day", "Do the joy" ou le très Floydien "African Velvet". Mais après plusieurs écoute ce Love 2 lasse un tantinet et le duo finit par nous laisser seul 2.

Air - So light is her football
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Air - Missing the light of the day
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Je vais t'exorciser par tous les trous...


Beaucoup d'entre-vous j'en suis certain sont familier du Cimérien, Conan. Barbare, pirate, voleur, roi, espion, mais aussi alcoolique chevronné, séducteur invétéré et surtout meurtrier sanguinaire. Pourtant, peu connaisse Solomon Kane, autre personnage fétiche de l'auteur Robert E. Howard, qui au antipodes du molosse conquérant se présente comme un inquisiteur à l'apparence sombre et inquiétante, usant de son statut d'inquisiteur maudit pour protéger les innocents avec le sadisme du mal. Il combat les créatures de la nuit par le feu, leur renvoyant à la gueule toute leur inhumanité. Heuuu... Howard n'aime pas faire dans la dentelle. c'est sous les traits de James Purefoy alias Mark Antony de la série Rome (Bah oui pas le chanteur) que le héros médiéval va s'animer sous la direction de Michael J. Bassett à qui l'on doit les très violents Deathwatch et Wilderness. Ca pourrait sentir très bon tout ça, si la bande-annonce nous rappelait un certain Van Helsing... Arghhh!

mardi 29 septembre 2009

Ivan le terrible


On le pensait égaré au fin fond du Royaume-Unis, son absence n'étant éclipsée que par ses quelques apparitions auprès de son comparse Danton Eeprom au sein de la Horse et du crew Kill the Dj avec lesquels il se fait tout de même de plus en plus discret. Le Dj aussi talentueux que puant fait son grand come-back sur la dernière compile signée par le club Robert Johnson, qui donne au prétentieux frenchie carte blanche pour distiller une mix très "pulpé" qui rappelle les grandes heures de ce techno-rocker. On retrouve bien sur un tracklist éclectique pour une heure de tension électrique qui nous balance entre musique actuelle et new-wave d'avant-garde. Retour au source qui remémore l'excellent Suck my deck de l'artiste paru, il y a quelques années, avec toutefois plus de maturité. On se surprend même à attendre un vrai retour sur le devant de la scène, surement auprès de de confrère "Opium eater"!

Allez Hop! Un petit bout de mix:
Royksopp - Happy up here (Holy Fuck Re-Interpretation)
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It's a fine line - Never go with a hippie to a second location
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Winghnomy Bros. - Exvola Stupp
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lundi 28 septembre 2009

Truc de Ouf!


Where the wild things are soit l'adaptation de Max et Maximonstres par le rebelle et déjanté Spike Jonze s'annonce d'ores et déjà comme la bizarrerie cultissime qui ravira petits et grands au ciné cet hiver. Pour collé à l'univers féérique carton-pâte et bien tordu du réal il fallait une BO digne de ce nom, et en ex-clippeur bien ordonné, c'est tout naturellement qu'il s'est tourné vers la diablesse du garage punk acidulé Karen O. La décadente pute à frange fait alors appel à ses comparses des Yeah Yeah Yeahs, mais aussi Bradford Cox leader de Deerhunter et Atlas Sound ainsi que de Jack Lawrence et Dean Fertita, musicos derrière The Raconteurs... Comme dans "Y-Control", Karen enrôle une bande d'enfants dissipé, qui cette fois poussent la chansonnette en choeur apportant une touche d'innocence à se disque magnifique qui navigue entre rêverie-folk et indie-rock aventureuse et sucrée. La chanteuse du goupe New-Yorkais n'a jamais perdu son âme d'enfant, on en ressent la démesure "All is love", mais plus qu'une BO, cet album est un bonbon acidulé et pétillant, un petit gateau comme celui que trouva Alice qui disait "Eat me" et vous emmène de l'autre côté de miroir... Là où sommeil vos rêves d'enfant oubliés.

Karen O and the kids - Rumpus
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Karen O and the kids - Heads up
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1,2... Freddy te coupera en deux...


Et voilà, on en sait un peu plus sur le Boogeyman de Elm Street depuis quelques semaines et surtout depuis ce week-end ou la bande-annonce du reboot de Freddy par Platinum Dunes a enfin été mises en ligne. Si le studio a fait taire les rumeurs que faisait circuler l'acteur Jackie Earl Haley, interprétant la croquemitaine aux griffes d'aciers, concernant l'étude de son penchant pour la pédophilie, n'en reste pas moins que le passé de Krueger devrait être légèrement plus développé que dans l'original. Espérons juste que cette relecture sera plus bandante que celles de Texas Chainsaw ou Vendredi 13, parce que du dessoudage d'ado, ça beau être jouissif (non, mais c'est vrai quoi, ils sont pénibles avec leur acné et leur voix éraillé!), et aimerait que la psychologie des personnages soient un peu plus creusé. Et y a du potentiel chez le tueur en pull rayé. Il faudra attendre quand même mi-2010 pour se faire un avis définitif. En attendant faites une cure de sommeil, pas sure que vous le pourrez par la suite!

vendredi 25 septembre 2009

Are you wired?


Si vous décrochez vôtre téléphone et que vous entendez "Hello! You are on the Global Frequency", c'est que vous êtes profondément dans la merde. Sortie de l'imaginaire du profondément paranoïaque Warren Ellis, créateur de comics comme Authority, Ocean, ou le très barré Planetary qui doit autant à X-Files, qu'au 1984 de George Orwell en version bien plus pessimiste! On lui doit également le reboot des vengeurs chez Marvel simplement appelé Ultimate, et c'est un peu grâce à ce monsieur si on peu voir aujourd'hui Iron Man et autre Hulk sur nos écrans... Bref, Global Frequency aurait pu devenir une très grande série, mais il en aura été d'un autre avis des producteur qui n'auront pas validé le pilote, qui au final se retrouve balloté sur internet depuis 2005 sans avoir même eu le droit à une sortie DVD. Pourtant, le poitch est accrocheur et suit assez fidèlement l'esprit de la bédé. La Global Frequency est une agence secrète gouvernementale mondiale regroupant 1001 agents à travers le globe et dirigé d'une main de fer par la charismatique mais féroce Miranda Zero. A ses côté Aleph, agent experte en communication dirige les équipes et supervise les opération tactiques depuis la "base". L'histoire débute lorsque Sean Flynn, un civil, tombe sur un homme mort et récupère le "kit" de l'agent décédé, il est alors enrôlé de force dans la team de la Global Frequency et devra traquer une bombe humaine épaulé du Dr. Katrina Finch autre agent au service de l'unité de tous les dangers. Car la Global Frequency intervient là ou personne d'autre ne peut agir, menace terroriste mutante, séquestration d'homme politique, propagation de virus extra-terrestre... Cette brigade très spéciale opère dans le plus grand secret, et qui sait qui est branché, votre boss? Votre petite-amie? Votre petite soeur? Vous? "Allo! You are on the Global Frequency! And for you this is the pilot!"
The Global Frequency

mercredi 23 septembre 2009

Nhar + Adam Beyer & Par Grindvik + Gaiser + Joris Voorn


Allez autant être honnête, ce matin encore je ne connaissais pas Nhar, mais après être tombé sur les pulsations Deep-Techno de Derecto, je ne crois pas que cette artiste va me rester anonyme très longtemps. Voilà un artiste prometteur qui devrait très prochainement refaire parler de lui. En attendant, on envoie la sauce.

Nhar - Derecto
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Pauvre Richie, son label semble être dans l'impasse. M_Nus a beau enchainer les sorties, les tracks sont sans saveurs et même les héritiers du prince de minimal comme Gaiser n'y pourront rien. L'allemand sauve sa dernière sortie du désastre avec un Oolooloo qui devrait faire vibrer les dancefloor, mais qui est loin de titiller notre excitation. Dommage, un coup dans l'eau.

Gaiser - Oolooloo
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Quand Adam Beyer ne cogne pas... Bah ça envoie quand même! Sur Zoetrope, épaulé par Par Grindvik le boss de Mad Eye démontre que bon kick bien placé vaut mieux que deux tu l'aura! Exercice de style ultra-maitrisé sur Turn, aride au possible. Ah ces suédois!

Adam Beyer & Par Grindvik - Turn
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Que le premier à dire du mal de Joris Voorn se tire une balle dans le pied, c'est fou comme le dj aura non seulement manié sa carrière d'une main de maître mais aura transgressé toutes les barrières musicales afin redéfinir la techno tel qu'on la découvre actuellement, et Chase the mouse en est l'exemple parfait. Un artiste Majeur qui devrait arrêter de se la jouer mineur.

Joris Voorn - Chase the mouse
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Info Traffic!


Oyé! Oyé! Braves gens! L'info nouvelle est arrivé direct dans vos kiosques ce matin et elle fait dans la déconnade! Rangez ce métro que je ne saurais voir, et pour à peine plus que le prix d'un ticket de métro, offrez vous toutes les dernières news de la planètes via Bakchich. Ne vous inquiétez pas, lébiserie va pas commencer à se politiser, mais quand on tombe sur un bon hebdo qui croise Charlie et l'Echo (des savanes!), il est de mon devoir d'en parler... Retrouvez toute l'actualité décodé par une bande de jeunes loufedingues qui en veulent, un peu comme si les tontons flingueurs sous influence konbini vous ouvrait les portes sur le monde qui nous entoure. Une putain de claque dans ta gueule matinale, que tu prendra toute les semaines si bien docilement tu achète ce premier numéro, car on avait beau me le dire, mais c'est vrai qu'on devient vite accro aux Bakchiches! Héhé! En tout cas, c'est mon buraliste qui sera content de me voir débarquer toute les semaine pour acheter autres choses que des clopes, et une fois par mois pour le nouveau Hot Video... Heuuuu... Le point! Le point!

mardi 22 septembre 2009

Coming Soon...

Ca y est c'est l'automne... Bon, ok, il fait beau, chaud et tout le toutim... Mais vous verrez, à peine le temps de se retourner que les arbres feront grises-mines et entameront leurs strip-teases. Et avec le retour de la pluie, un déluge d'album car si je vous dit que dès octobre fin de la mixité, retour au valeur brut, au rock qui sonne rock, au hip-hop gettho, à l'electro sans fioritures pouet-pouet... Vous me croyez? Pourtant, la preuve en image.







lundi 21 septembre 2009

Ego Trippin' but feelin' well!


C'est vrai que parfois on aurait tendance à vouloir se pencher sur le cas de Wayne Coyne plus sur le plan psychiatrique que sur le plan musical tant les Flaming Lips sont à des sphères de la galaxie musicale actuelle. Rappelez-vous la vidéo de "Mr Ambulance Driver" et son handicapé qui smurf, alors que le morceau titre est pourtant des plus pop et mélancolique. Nos Flamants remettent le couvert sur ce double Embryonic qui malaxe rock alternatif, pop psychédélique, expérimentation électronique, et tribalisme shamanique. Le quatuor d'Oaklahoma alterne mélodies respiratoires et aériennes et les saccades rythmiques et emballées vertigineuses. Dur de ne pas voir les Flaming Lips comme les Pink Floyd de la dernière décennie tant leur musique aura explosé le baromètre des possibles, ouvrant de multiples porte sur l'imaginaire, repoussant encore les limites avec cet ultime album hors-du-commun sur lequel viennent poser les MGMT et la diablesse Karen O. A écouter en boucle, mais petite info, le CD est fourni sans LSD. Dommage.

The Flaming Lips - Convinced of the Hex
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The Flaming Lips - Evil
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The Flaming Lips - The rgo's last stand
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It's Them...


Après un week-end qui m'a rendu presque aussi tétraplégique que Dax Pierson, et un spleen que je me traîne depuis le début de la semaine... En plus je viens de cassé de iphone, deg'... Bref, il me fallait un truc qui me secoue méchamment, qui agite ma sale carcasse autant que fasse claquer mes synapses. Le petit miracle est arrivé ce lundi matin avec réception du nouvelle boulette de Jel et Doseone, ou les curieusement nommés Themselves. L'arrivé d'un nouveau disque labelisé Anticon est toujours célébré par un petit pas de danse, mais un Themselves c'est le Moonwalk direct, n'en déplaise à M.J. Petite éjac dans le futal en retrouvant la voix nasillarde de Doseone, à qui le grasouillet Tekilatex doit tout, et qui depuis le dernier 13 & God à largement appris à moduler son flow. Jel livre des compos à couper le souffle, qui saturent d'entrée de jeu. Le jeu des deux comparse pue la battle, et fait souffler comme un vent d'hysterie dans le casque qui se calme doucement sur "Daxtrong" et "Deadcatclear II" sans pour autant en perdre sa rage et son énergie chaotique. Les californiens ont troqués leurs planches de surf contre l'arsenal de la caillera de South Central. Sale, bête et méchant, it's them.

Themselves - Back II Burn
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Themselves - Daxstrong
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Themselves - Deadcatclear II
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vendredi 18 septembre 2009

The savonettes!!!


Dur de surpasser Lust Lust Lust pour les enfants du sable que nous sommes. Impossible de ne pas s'imaginer rouler à fond de train au volant d'une vieille pontiac, perdu sur la Lost Highway, se roulant des pelles, la bouche pleine de lames de rasoir, avec en fond sonore Aly, walk with me. Le duo Danois a tant perverti la pop acidulé des sixties de leur noise aliénant que la pilule In and Out of control a du mal à passer... Du moins au début. La voix de Sune Rose toujours aussi sucrée nous rappelle moins la tristesse des films Lynchiens que la roserie d'une Dusty Springfield suicidaire. Les mélodies restent sobres, escaladent le bruit sans trop saturer comme par peur de réveiller quelque chose... Et puis, vers le milieu de l'album, c'est l'ascension, montée velvetienne, perversion de la musicalité et de nos sens. Sharin suit sa partenaire et entoure sa voix, qui ressemble de plus en plus à celle de Nico, de toute sa réverb' se laissant aller jusqu'à Wine, sorte de falaise, qui termine l'album, comme Scott termine Thelma & Louise. Une longue chute dans le vide au ralenti sous forme de happy end, qui bizarrement donne envie de réécouter l'album pour le comprendre, l'étudier plus en profondeur. Mais la réalité est juste là, la musique de The raveonettes est tellement belle qu'il s'en dégage quelque chose de satanique, de pulsionnelle et de dépravé. Nietzsche disait: si tu regardes longtemps l'abîme, l'abîme aussi regarde en toi. Je me demande si Nietzsche écoutait The Raveonettes.

The Raveonettes - Breaking into Cars
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The Raveonettes - Break up girls!
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Film de Cul-te!


En cette pénurie de news cinématographiques et dvdesques réellement bandantes, je décide d'aller faire un tour à la boutique MK2 Bibliothèque pour y dénicher quelques vieilles bandes oubliés. Je tombe presque sur le cul lorsque j'aperçois au loin la jaquette dépouillé, très VHS 70's, de 9 lives of a wet pussycat (le cat ayant d'ailleurs été rajouté quelques années après...). Il s'agit là, du tout premier film d'Abel Ferrara, sulfureux à ce qu'il parait, puisque tout simplement il s'agirait d'un film porno du Bad Lieutenant du réal underground. Curieux de voir le résultat, et d'apprécier l'avant Driller Killer, qui avait déjà défrayé la chronique par sa violence graphique et son contenu explicitement malsain. Emballé c'est pesé, acheté et direct dans le lecteur. Verdict? Bah pas de doute, c'est un film de boules, même que c'est juste ça! Comme quoi des plus immenses attentes viennent aussi les grandes déceptions. En même temps, à quoi d'autre s'attendre, on était prévenu, classé x ce film nous montre la correspondance entre une gitane et Pauline, une mondaine New-yorkaise qui ne recule devant aucun tabou, pour le plaisir de la lectrice. Bof! Autant se remater Deep Throat à ce tarif! Anyway, Ferrara, le petit malin, se réserve quand même un petit rôle dans son film et pas des moindre puisqu'il y copule avec deux charmantes(?)créatures... Comme quoi, c'est pas une légende, faut bien coucher pour réussir. En tout cas, je vous rassure, c'est pas sur ce film que Ferrara étale son talent comme ses derniers films où il semble en perdition. Donc 9 Lives... est à réserver au fan hardcore de l'œuvre du gadjo-rital, aux curieux, où au petits cochons nostalgiques des années pattes d'eph et du ciné super-8... Mais pour ceux-là j'ai envie de dire Marc Dorcel existait déjà.

mercredi 16 septembre 2009

tendre Maniac!


Patrick Swayze est mort... Oui, mais Joe Spinell aussi... Nous fêtons d'ailleurs cette année la 20ème berge de cette tragique disparition. Si celui qui sera à jamais reconnu comme Frank Zito n'aura pas laissé de trace indélébile dans l'histoire du cinéma, tout à chacun à pourtant déjà pu goûter d'une manière ou d'une autre aux extravagances de Mister Spinelli.
En effet Joe Spinell avec sa gueule burinée et sa bonhommie n'est pas vraiment destiné à montrer sa trogne à tout bout de champs devant les caméras. Mais doté d'un humour sans faille et d'une assurance hors-norme, il convaincra le réalisateur Francis Ford Coppola de lui donner un petit rôle dans ce qui deviendra son chef d'oeuvre: "Le Parrain".
Spinell se fait remarquer durant tout le tournage, et impossible de se lasser de se personnage fantasque et drolatique si bien que Coppola le fera revenir dans la suite.
Entre-temps, notre homme se créé un petit réseau et tourne dans quelques bon polar comme Flic et voyous mais surtout The Seven-Ups (Ou Roy Schreider reprend plus ou moins son rôle de French Connection), célèbre pour être affublé d'une des plus belle course-poursuite en bagnole de tous les temps...

Les années passent et Spinnell enchainent les petit rôles, jusqu'à croiser De Niro sur Taxi Driver ou Stallone sur les deux premiers Rocky. C'est alors la consécration pour Joe le rital, devenu acteur secondaire deluxe, et qui est presque porté comme porte-bonheur dans le milieu, puisque chacune de ses apparitions assure le succès des films auxquels il participe. Et malgré son succès grandissant, et son visage souriant et sa générosité légendaire, son entourage s'inquiète de son défaitisme et de ses névroses constantes. Il manque à ce géant une chose, une seule, un rôle à la hauteur de sa carrure. Il faudra attendre 1980, et Maniac. C'est William Friedkin avec qui il avait tourné Le convoi de la peur et Cruising qui présentera Joe Spinell à William Lustig. Spinell est alors au fin fond de la dépression et Larry Cohen et William Lustig vont s'en servir à leur avantage. Maniac, c'est la chasse de Frank Zito, un serial killer torturé et malade, qui hante les rues de New-York afin de rassasier son appétit sexuel. Joe Spinell livre une prestation plus vrai que nature, et habite littéralement le rôle de ce tueur en série, si bien que les chroniques ciné l'associeront à jamais à ce rôle. C'est aussi la reconnaissance pour cet acteur de 44 ans qui accède enfin à la tête d'affiche, s'éclipsant l'apparition de la pornstar Caroline Munro qu'il retrouvera quelques années plus tard sur The last horror movie.

Ce sont des années fastes qui se présentent pour l'ami Joe, qui retrouvera Stallone sur Nighthawks, puis retrouvera le genre au côté de Blatty, Mr L'exorciste sur la Neuvième configuration, retrouvant même son ami Lustig pour un rôle d'avocat vereux qui restera dans les annales sur le très mésestimé Vigilante. Ce sont aussi pour Spinell des années de fêtes, de conquêtes et de beuverie qui s'il n'entameront rien à son talent, le feront succomber une nouvelle fois dans la dépression. Spinell à de plus en plus de mal à se sortir de son rôle de Frank Zito, et on ne lui propose que des rôles de sadiques, de pervers, de déviants.

C'est alors le début de la course folle vers les enfers que va entâmer l'acteur, acceptant les rôles les plus minables pour survivre, piégé par ses addictions. Le golem au grand cœur n'a plus le courage de faire face. Il décède le 13 janvier 1989 soit-disant accidentellement, mais personne n'y crois. Même si on le savait hémophile, on imagine bien qu'il possédait l'intelligence nécessaire pour appeler le 911 en cas de coupure. C'est un être hors-du-commun qui nous aura quitté se jours là, dont le talent n'aura eu de réhabilitation qu'avec l'explosion récente du cinéma de genre sur les grands écrans du monde entier. Joe Spinell, un acteur immense aux multiple talents, dont celui de nous faire rire d'effroi.

mardi 15 septembre 2009

D.I.Y


Non mais c'est quoi cet album... 4 titres? C'est un EP, ou quoi? Et puis pour les titres, ils ne sont pas trop foulés les gars. Alors track 1: Do. Ok! Track 2: Make... Hey mais attends, c'est juste le nom du groupe là... attends tu crois qu'on nous l'a pas déjà fais celle-là. Jouez avec les mots, ou les lettres comme Turzi. Héhé! Ca c'est ce que penserait à priori une personne qui n'aurait pas écouté les cinq précédents albums de Do Make Say Think, collectif rock-jazz à consonance electronica dont les morceaux durent rarement moins de dix minutes venu tout from Toronto. Other Truths ne déroge pas à la règle des précédents essais de ces Canadiens qui se pose là en dealer de rêve et saupoudre leurs partitions de poussière d'étoile. Rythmé mais doucereux, à écouter en câlinant son gros ours blanc. Et qu'on ne me dise plus jamais que vous ne connaissez pas Do Make Say Think...

Do Make Say Think - Say
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Frosties


Tout est dans le titre... Et si Ben Frost est indéniablement un musicien de talent, il n'en est pas moins un artiste mutique et bizarre. C'est travaux expérimentent de-ci de-là, que ce soit dans l'electro, le metal ou l'abstract-contemporain, l'australien est avant tout un archéologue qui tel Indiana Jones est à la recherche d'ambiances et d'émotions perdues. By the throat sera certainement le enième album noisy entendu cette année, mais question production, cette artiste ultra prolifique tente une approche très Godspeed, avec de long morceaux découpé et orchestrés, donnant une certaine aération l'ensemble, ce qui n'est pas sans rappeler Sigur Ros! Dur de passer à côté d'un album aussi génial que mélancolique, qui joue sur la corde sensible de nôtre être et forcement nous prend à la gorge.
Ben Frost - Killshot
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Ben Frost - Through the glass of the roof
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lundi 14 septembre 2009

Surfers d'argent.


Street Horrrsing était le pari gagnant de l'année dernière, Tarot Sport confirmera le talent déjanté et bricoleur des deux anglais de Fuck Buttons. 100% électronique, leur musique va pomper dans l'énergie du noise de la fin des 70's et du shoegazing mid-nineties. Difficile également de ne pas penser au Punk tant les bruits pourtant parfois cristallins de leurs instruments éraillent le parquet et s'entrechoquent dans un tintamarre bruitiste rappelant des formations revendicatives new-yorkaise tel que Suicide. Et le bruit, on pourra l'apprécier sur Tarot Sport, puisque fini le mange-micro, et aux paroles hachurés. Ce second opus fait la part belle aux mélodie les plus folles puisque dénué de tout lyrics, mais remplacé par des arrangement dantesques. The Lisbon Maru ressemble comme deux gouttes d'eau à Sweet love for planet Earth, l'amateurisme en moins, et le génie en plus. Mais une fois n'est pas coutume, le véritable talent du duo énigmatique est à consommer sur scène. Et ça tombe plutôt bien puisqu'ils seront de passage au Nouveau Caz le 23 Octobre pour la promo de cette fabuleuse expérience auditive inédite.

Fuck Buttons - Surf Solar
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Fuck Buttons - Olympians
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Fuck Buttons - Space Mountain
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dimanche 13 septembre 2009

Ouija.


La chair est un passage vers d'autre mondes. Clairement inspiré par le bestiaire de Clive Barker, et l'ambiance frapadingue des 20 dernières minutes de House of 1000 corpses de Rob Zombie, Necromentia, petite série B horrifique paraissant plutôt habité au demeurant, raconte comment à travers une table de Ouija gravé de la chair humaine trois hommes vont traverser les enfers pour tenter d'atteindre leur but ultime. Au vu du trailer, on sent que tout va pas se passer comme prévu... Enjoy it!

c'est vivant, ça bouge et ça mord en plus cette saloperie...


Course folle, dérapage contrôlé, viandage sur coin de table, ouverture du crâne... Y a des dimanche comme ça... Ahah! Je blogue.. Heu je blague. Tout ça pour revenir sur le cas Larry Cohen, rentré en hibernation depuis son segment pour la série Masters of Horror. Heureusement, l'étrange festival était là pour me permettre de me replonger dans l'ambiance barré du scénariste attitré de Lustig et de me remater l'inoubliable meurtres sous contrôle. Chemin rentrant, il me prit donc l'envie folle de me retaper son classique du genre "it's alive", qui pour ceux qui ne l'on pas vu, est une sorte de mix entre Rosemary Baby et de Basket Case avant l'heure. En gros, le couple Davis vont avoir un enfant, le bonheur, l'extase et j'en passe... Mais rapidement, Leonore (la mère) sans que quelque chose cloche et le jour de l'accouchement, elle donne naissance à une créature immonde, qui dès qu'elle est éffrayé attaque tout ce qui bouge... Classique de l'épouvante 70's, quel ne fut pas ma surprise d'apprendre que maintenant que "It's alive" faisait l'objet d'un remake mais qu'en plus celui-ci était déjà dispo en Dividi... Holy shit, comme dirait nos amis mormons. Du coup je vais devoir creuser un peu plus le troup de la sécu, heu, de mon découvert et me procurer cet objet, qui même si salement noyté sur IMDB, semble assez jouissif.

vendredi 11 septembre 2009

Le meilleur ami du chien.


Même si c'est en circuit restreint, l'œuvre de Jack Ketchum commence doucement mais tranquillement à s'acheminer dans la conscience collective des cinéastes. Ses romans si graphiques et pour la plupart se reposant sur des faits divers avaient bien entendu de quoi attiser le stylo de scénaristes aguerris. Donc après The Girl next door puis The lost, c'est au tour de RED d'avoir (peut-être) les honneur d'atterrir sur nos écrans. Toujours issu d'un fait réel, Ketchum, ou plutôt dans le cas présent Lucky McKee puisque c'est le réalisateur de l'inoubliable et très touchant May qui s'est chargé lui-même d'adapter le récit de l'écrivain, nous narre la vengeance d'un vieux bougon rabougris sur une bande de gamin insolent qui ont tué son chien. En effet, le talentueux Brian Cox y interprète Avery Ludlow, un homme solitaire et esseulé, dont la seul raison de vivre et maintenu par l'existence de son fidèle chien Red. Seulement, un jour qu'il part à la pêche, il est harcelé par une bande de gamin effronté et armé, qui ne tardera pas plus tard à mettre fin au jours du cabot. Le vieil homme voit alors rouge, et ivre de colère, demande réparation. Mais difficile de tenir tête au père de ces chères têtes blondes qui tient l'état dans sa pogne. Heureusement pour Ludlow, une jeune journaliste va venir à sa rescousse, mais ce n'est alors que le début d'ennuis et d'une spirale de violence dépassant de loin l'outrage premier.
N'ayant pas lu la nouvelle de Ketchum, je n'émettrais pas de commentaires, si ce n'est qu'on est dans un registre bien moins hardcore que d'habitude, mais pas émotionnellement moins chargé. On regrette seulement le peu de présence à l'écran du couple Amanda Plummer-Robert Englund, qui fait des merveilles en peignes-culs oisifs et parents défaitistes. Le rôle de Tom Sizemore aurait également pû être un peu plus exploité, cet être décrit comme tout puissant et malfaisant, restera dans l'ombre tout au long du film, écrasé par l'aura et surtout le temps de présence d'un Brian Cox qui dévore littéralement la pellicule. On retrouve la charge dramatique de May, ce besoin d'amour constant, malgré le fait de savoir pertinemment qu'on est dans un film de genre. Et c'est là toute la force de Lucky McKee. Film conspué par la critique, et même par son équipe, Red à de très grande qualité et à même été relativement apprécié à Sundance (moins à Sitges...). Donc ne vous privez pas de ce petit plaisir coupable, qui vous laissera malgré tout peut-être un peu sur vôtre fin à cause de happy-end... Oups! I spoil it again... Le film est d'ores et déjà disponible en DVD zone 1 pour ceux qui n'aurait pas la force d'attendre la sortie en salle, pour les autres vous pouvez toujours lire Fils unique de Jack Ketchum en attendant pour la baffe hardcore littéraire du moment.

jeudi 10 septembre 2009

Clipz...

C'est la larme à l'oeil que je vous annonce que Bat for Lashes n'a finalement pas remporté très convoité Mercury Prize hier soir... Et Dieu sait qu'elle était outsider au titre du meilleur album un "two Suns" frôlant la perfection. Du coup, je vous balance le dernier clip de Nathasha Khan, qui a effectivement dormi seule, sans prix hier soir... Snifff!

Sleep Alone from Bat for Lashes on Vimeo.



Une fois n'est pas coutume, ce groupe de rock indé nous vient du Canada (Si un jour je joues de la musique, je m'installe là-bas...), et bien sûr ils assurent comme des bête. Mais c'est un peu facile quand on a Spencer Krug, le leader de Wolf Parade à sa tête. De plus les Sunset Rubdown s'offre les services du collectif d'illustrateurs Sthrone Boogie qui accouche d'une vidéo bien psyché et trippée.

mercredi 9 septembre 2009

Néo-Fuck Up


Akira de nouveau sur les rails? Ca se pourrait bien, si en croit les derniers échos en provenance de la Warner. Et pourtant, depuis que Leonardo et sa société Appian Way ont quitté le navire, on pensait le projet retombé dans les abysses du developpement hell à tout jamais. C'est pas tant qu'on marchait dans le projet de Dicarpaccio, mais l'assurance de voir l'adaptation du plus grand animé de tout les temps chapeauté par son papa himself et de plus la promesse de voir la bande scindé en deux parties comme aurait dû l'être l'original (si Otomo était un peu moins feignasse... Pardon maître!) restait gageure d'une certaine réussite artistique. Et soyons franc, Joseph Gordon-Levitt dans le rôle de Tetsuo, ça le faisait grave. Mais voilà, plutôt que respecter le manga original de Katushiro Otomo, la Warner semble vouloir surfer sur la vague Dragonball Evolution. Fini le film en deux parties, réal inconnu, aucun casting révélé, Otomo ejecté(?) et surtout, et ça c'est certain, budget revu à la baisse et sortie expédié fissa pour 2011. Quand les producteurs comprendront qu'il y a que les vrai fanboys pour réaliser des adaptations dignes de ce nom, peut-être qu'on arrêtera de se bouffer des wolverines indigestes... Triste news.

Young republic.


Si vous aimez le rock indé à tendance lo-fi, aujourd'hui deux destinations s'offrent à vous, Melbourne ou Montréal. Young Galaxy fait partie de la seconde catégorie, puisque le quatuor est signé chez Art & Crafts, label officiel du Broken social scene et de ses ramifications. Très rapidement comparé à The Stars dont ils ont partagé certains membres, Young Galaxy se démarque par une attitude post-punk qui se mêle étroitement à la richesse mélodique et nu-folk, pour obtenir un étrange maelström d'influence qui se canalise dans leur musique au final assez inédite. Les vocaux de Stephen Ramsay et Catherine McCandless s'accordent sur des mélodies en apesanteur, qui montent parfois très haut rappelant la poésie bouillonante de The Psychedelic Furs. Une très bonne surprise que ce Invisible Republic, qui le ne restera pas longtemps pour nos bourses.

Young Galaxy - Long live the fallen world
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Young Galaxy - Oh Sister
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mardi 8 septembre 2009

Mamoru Oshii Contre-attaque.


Mamoru Oshii(Ghost in the shell, Patlabor) revient au cinéma Live!!! Mais l'avait-il seulement quitté. N'étant crédité que comme scénariste sur le finalement très moyen diptyque sur le mythe ultra-revisité du Samouraï Myamoto Musashi, et ses précédentes réalisations s'avèrent être des court-métrages lives si on exclu le pas dégueu Sky Crawlers. Et il s'avère qu'Assault Girls, son dernier métrage en date, n'est en fait que le prolongement des ses précédents courts "The assault girl" et "kill". Sauf qu'ici, nos gonzesses d'assaut sont aux nombre de trois et s'appellent Gray, Lucifer et Colonel. Ici notre commando dézingue le ver solitaire des sables, mais va devoir bientôt se farcir la reine-mère... Dit comme ça, le scénari ne casse pas trois pattes à un canard, mais le père Oshii est connu pour ses récits alambiqués et son développement tout en longueur. Remember Avalon. D'ailleurs, le cinéaste nippon semble une fois de plus faire appel à la même recette qui assemble 3D, images réel, animation basique pour un résultat percutant. L'objet filmique devrait atterrir sur les écrans de l'archipel d'ici le 19 Décembre, quand à nous... On peut toujours se brosser ma bonne Lucienne.

30 jours de nuit... le reste aussi!


Je serais unanime, bref, plus direct qu'une droite de Rocky Marciano, l'album de la rentrée c'est le dernier GusGus... Comment ça, ça fait quinze fois que je vous fait le coup... Non, mais c'est vrai... Enfin, cette fois-ci c'est vrai! Promis, juré, craché... Argh, dégueulasse! 24/7 (Drôle de titre) marque le retour de la troupe islandaise qui semble enfin avoir trouvé la stabilité polyformique au sein du groupe le plus hétéroclite de la scène électronique, reposant sur les entités Biggi Veira, Earth et le démentiel Président Bongo. D'ailleurs, les habitués des mixes déchainés de ce dernier ne se sentiront pas trop dépaysé. Car si on ressent une certaine rupture avec l'ambiance bonne enfant de Forever, on retrouve avec délectation les atmosphères darkfloor quittés depuis This is normal et les compositions soniques à la acid milk. Et GusGus ne sont pas islandais pour rien, chant séraphique et caressant sur rythme saccadé et glacial. Tel est la formule du combo version 2009 signé dorénavant chez Kompakt, dont le son est résolument orienté vers le clubbing. Leur dernier single, add this song, en est l'exemple parfait. Magnifique perle noire, ayant eu l'honneur d'être remixé un nombre incalculable de fois. N'en doutez pas, une vague de froid s'apprête à déferler dans vos oreilles, brassant song-writing épuré et electronica minimaliste progressive. Putain, mais quand je vous dis que c'est l'album de la rentrée... "Add this album to your heart"...

GusGus - Bremen Cowboy
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GusGus - Add this song
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Redneck of the dead.


Dans un futur pas si lointain, notre monde est à la merci des dévoreurs de chairs... Oui mes amis, des Zombies, ces créatures décharné sorties tout droit de leurs tombes malodorantes pour se délecter de notre cerveau, ont saccagés la planète tel que nous la connaissons et l'ont transformé en un terrain chasse où chaque être vivant doit se terrer pour survivre... Enfin presque... Car Colombus et Tallahassee, amis improbables, littéralement tombés l'un sur l'autre, vont changer la donne et mener la vie dure aux mangeurs de viande cru. Qu'on se le dise tout de suite, Bienvenue à Zombieland surfe sur la vague de Shaun of the Dead avec sa combinaison de gore qui tache et d'humour grinçant, tout en lorgnant vers l'irréverance typique Appatow-touch. C'est avec un plaisir certain qu'on retrouve Woody Harrelson en très grande forme en serial-killer de zombies compulsif et empêcheur de niquer en rond pour le plus grand malheur de son compagnon d'infortune, le très gauche Jesse Eisenberg. Ce buddy-movie d'horreur laisse présager de francs moments de poilade, et c'est les zombies qui vont en prendre plein la gueule... Attention, ça va couper chérie.

Don't call the cops.


Ca aurait pu être le projet bandant de 2010, mais dur-dur de passer derrière le trio culto-trash Ferrara-Keitel-Lund... Même si le réal à qui on a confié la dure tâche d'actualiser le polar le plus politiquement incorrect de toute l'histoire du Cinéma s'appelle Werner Herzorg. Et ouais Mister Aguirre Himself! Malgré tout celui-ci est devenu bien plus talentueux dans l'exercice du documentaire, que dans la mise en scène de long-métrage. Mais le cinéaste allemand ne souhaitait toute façon pas plagier le brûlot du new-yorkais et si de l'original, il en garde le fond, exit la forme et le diptyque religieux. Parce qu'il faut l'avouer, la Madonne, le réal de Fitzcaraldo s'en bat comme de sa première branlette. On retrouvera donc Nicolas Cage (Sic!) en keuf borderline alcoolo et junkie, macqué à la prostipute mucha bonasse Eva Mendes enquêtant sur le meurtre de jeunes immigrés sénégalais en pleine polémique Katrina (l'ouragan hein?)... Bon pour l'instant ça sent le Hollywood night sévère, surtout qu'on retrouve au casting l'inexpressif Val Kilmer, et le rappeur Xzibit(mais là j'ai beau me creuser, je ne trouve aucun qualificatif!)... Le scénar pondu entre deux épisodes de Law & Order par William M. Finkelstein, ça n'annonce rien de bon tout ça... Mais soyons optimiste, le film a actuellement été sélectionné en compétition officielle de la Mostra de Venise ce qui, on l'espère, est un gage de qualité. De plus, on a trop tendance à l'oublier au vu des énormes bouses que Cage nous a pondu ces dernières années, mais en cas de miracle (j'ai du mal à y croire, mais bon...) il pourrait se fendre d'une prestation à la hauteur d'Adaptation, voir même de Leaving Las Vegas, pic inexplicable dans la carrière de l'acteur au regard bovin. Et quand on connait les limites qu'Herzog et près à faire franchir à ses acteurs, on se dit qu'au final, s'il les malmène un peu, on pourrait même obtenir quelque chose de très convenable... Allez, pourvu qu'il y ait été à la chaîne cranté ou au martifouette.

lundi 7 septembre 2009

Double Je!


Ed Brubaker est plus qu'un sacré filou... Cet ancien malfrat repenti s'évertue à façonner l'univers du comics à son image. C'est d'ailleurs le cas de sa série sleeper. Mais qui est donc Holden Carver? Agent de l'I.O(sorte de super FBI tout puissant), Carver est infiltré par son Boss John Lynch, fils de pute de première de son état, dans l'organisation criminelle et terroriste de TAO. Carver ayant pour mission de déstabiliser l'organisation de TAO et de fournir des renseignements à Lynch. Seulement tout bascule le jour où ce dernier, grièvement blessé est laissé pour mort, ou du moins dans un coma irréversible. Carver se retrouve prisonnier dans le mauvais camp, sans personne pour le sortir de là, puisque seul Lynch connaissait les attributions de l'agent, le reste d'I.O. le prenant pour un traître. Heureusement pour lui, Holden Carver est doté d'un pouvoir qui lui permet de drainer l'énergie vitale de toute personne qu'il touche. Mais le double-agent voit son talent comme une malédiction, puisque celui-ci le rend insensible à la douleur, et donc à toute sensibilité physique. De plus, il devra tenter de mener à bien sa mission en échappant à la super intelligence TAO, et à ses sbires, tous plus sadiques et pervertis les uns que les autres... Brubaker transforme tout ce qu'il touche en roman noir. De son propre aveux, lui-même criminel repenti, Dieu sait où il pourrait se trouver aujourd'hui s'il ne canalisait pas toute son énergie à l'écriture de Comics. Et Brubaker, ne fait rien comme les autres, il propulse Dardevil au rang de Caïd de Hell's Kitchen, le démasque et envoi Matt Murdock en prison. A son arrivée sur Captain America, il commence tout bêtement par tuer... Bah Cap'... Entreprenant un récit qui débute dans la paranoïa, et qui fait la part belle aux criminels. Car au final c'est ce qui intéresse le plus Brubaker, cette ambiance pourrie, où personne n'est innocent, où chacun à ses secrets, et où le lecteur sera le témoin à charge. Je plaide coupable.

Plus ou moins?


Franchement la question ne se pose pas... Plus... Les Masomenos et leur house sucré font l'unanimité, et ont ravi les clubbeurs estivales de leurs sets endiablés et chaleureux. Alliage d'éléments passionnels, compulsifs pour un résultat ensoleillé, la musique des deux djs ne cesse de se renouveler avec toujours cette invitation au voyage, que ce soit spirituel ou mélodique.


Et deux nouveaux maxis pour notre duo mixte, marqué sous le signe de la collabs. Dans un premier temps c'est Boris Werner qui met la main à la patte à modeler. Session groove en boucle, et deux deux tracks house torrides de plus à mettre au crédit des frenchy. Avec eux, l'été est loin d'être fini.

Masomenos vs Boris Werner - The shy ship
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C'est ensuite avec le trop rare Seuil que nous retrouvons nos Masomenos, un peu plus tech cette fois, surtout sur Patatra, avec ça voix vocodé et sous-marine et sa basse lourde. N'en déplaise au puriste, on retrouve le style épuré et stylé de nos parigos, même bousculé par le minimalisme de Seuil.

Masomenos vs Seuil - Patatra
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samedi 5 septembre 2009

Clipz...

Impossible de s'extirper de la beauté juvénile du second album des anglais de Wild Beasts. Mélancolique et étrange, à l'instar de ce All king's men aussi beau visuellement que baroque et inquiétant. Quand la nuit tombe, il se passe de drôle de choses dans les champs de maïs...


On en parlait il y a quelques semaines, voilà enfin illustré l'excellent Die Slow de Health dans toute sa fureur. Ultra cuté, méga codifié, rave à la mode, sulfureux et élégant... Le clip affiche ouvertement les tendances du groupe... Diabolique!

vendredi 4 septembre 2009

La mort en marche...


C'est la news télévisuel du mois, mais attention, à prendre avec des pincettes. Frank Darabont, Mr "The Mist", mais surtout "The Shawshank Redemption" serait en discutions pour produire et porter les écrans de la chaine américaine AMC l'adaptation du célèbre comics The walking Dead. Pour les incultes, cette bédé essentiel Kurt Kirkman, plante son décor dans un univers envahi de zombies, en pleine Amérique profonde, et narre la lutte existentielle de l'ex-Sheriff Rick Grimes, leader malgré lui d'une petite bande de rescapé qui tente de survivre dans une société qui a perdu tout repère humain. Car dans le comics de Kirkman la menace n'est pas tant les mort-vivants que l'être humain lui-même, qui délivré des règles et des lois qui régissait la société se livre parfois à la pire des perfidie. Sooooooo, l'adaptation de ce comic-books serait donc une pure aubaine dans un paysage télévisuel actuel où les séries réellement sombres et accrocheuses commencent à se compter sur les doigts d'une main. Bon après si vous aimés les conneries comme Lost et consort, on ne peut déjà plus rien pour vous. En tout cas, on espère simplement qu'en cas de réussite du projet, Mr Darabont restera fidèle à l'esprit original de la série papier dans lequel vous ne pouvez vous attacher à aucun personnage en particulier sous peine de vous retrouver à chialer vos races cinq chapitres plus loin. Et quand je dis aucun, c'est aucun! Et au fait Y the last man, on en est où?

Le Bug aura bien eu lieu.


Pas de détour, droit au but et je le crie bien fort: Sonic Youth ne sont que des PD. Le trio féminin nippon Nisennenmondai (dekoi?????), ce qui en langage sushi veut dire "Bug de lan 2000" nous donne une petite leçon noise qu'on est pas prêt d'oublier. Vous ne me croyez pas? Bah allez demander aux spectateurs de leur dernier passage à la Villette Sonique s'ils en ont pas encore des acouphènes. Véritable surprise bruitiste, Destination Tokyo, confirme le talent de ces trois petites shy girls en apparences qui pourtant grattes sur leurs guitares comme on racle un fil de fer avec une lame de rasoir et tambourine si sec sur les caisses, qu'il faut bien cinq minutes à la batteuse, entre chaque morceau, pour reposer ses doigts. 5 tracks joués en ascension gravitationnelle , marqués d'effets singuliers et efficaces, abusant à bon escient de répétition, jusqu'à l'hypnotisme. Après deux Ep (Neji + Tori) passés quasi inaperçu, vous auriez tort de passez à côté de ce décrassage d'oreille tokyoïte, qui décrasse plus qu'une boite de coton-tiges XXXL.

Nisennenmondai - Souzousuru Neiji
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jeudi 3 septembre 2009

Classé X


Allez je le sens venir gros comme une maison, on va me reprocher d'être un vendu, d'avoir damné mon âme... Booooouuuh! Bah, je vous emmerde ouais! C'est pas de ma faute à moi si il n'y que des petites bombes qui me tombent entre les mains. Et puis en même temps, je vous en fait profiter, donc c'est le moment de ranger ma langue de bois habituelle pour retrouver mon cœur d'enfant. Surtout que niveau offrande du palpitant, The XX se pause là. Si pensiez que derrière ce titre se cachait un énième film de boule ou groupe de black-death-heavy... Bah vous avez tout faux! The XX est juste le dernier rock band venu de l'île-pop, la Grande-Bretagne, venu nous apaiser de leur new-wave très lo-fi tout en instrumentalisation en apesanteur. Voix douces et caressantes, mélodies post-punk épurées, le quatuor londonien qui n'affiche même pas 20 piges de moyenne d'âge a déjà tout des groupes qui ont marqué l'histoire comme The smiths ou Magazine. Une légende est né? Un peu trop tôt pour le dire. Mais une putain de grosse révélation, qui prend une bonne longueur d'avance sur une concurrence qui tourne au ralenti. Aucun bémol, sur cet album qui s'écoute d'une traite, et qu'on se repasse en boucle, inlassablement, et encore, et encore, et encore...

The XX - Islands
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The XX - Stars
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