lundi 28 décembre 2009

Papy fait (toujours) de la résistance...


J'aurais pu en voir des films ce week-end... Et c'est pas ça qui manquait... Toujours pas vu le dernier Cameron (A le bataaaaaaard), ni tapé la petite ré-édit de The Proposition en salles, loupé aussi le dernier Dupontel... Mais que voulez-vous, le coeur a ses raisons et il faut croire qu'il ne failli que très rarement. Car je crois dur comme fer que les idoles meurent, mais les héros ne vieillissent, et ça putain c'est bien vrai. Confirmation avec Harry Brown où Michael Caine du haut de 76 ans nous joue les vigilantes de choc, et il a la pêche pépère. Car Caine, comme d'autres acteurs de sa génération (comme Eastwood par exemple pour ne pas citer...), semblent échapper à l'emprise du temps. Bien sûr, inutile d'imaginer un millième de seconde l'ex-Jack Carter se taper un sprint ou effectuer une course-poursuite en bagnole, mais Caine possède une vivacité et une puissance de jeu tétanisante. Ajoutez à cela un regard bleu acier qui passe du lacrymal au foudroiement, et vous saurez un peu de quoi je parle.
Et pour ce premier long-métrage Daniel Barber va taper fort, s'éloignant du concept rédempteur de Gran Torino ou du Vigilante à papa "Death Wish", Harry Brown cogne plus du côté de son cousin amerloque Death Sentence, tout en puisant dans la triste réalité des Ghettos british. Car et oui les amis, si certains n'en finissent plus de se plaindre de la galère des quartiers s'étalant sur la petite ceintures, qu'ils aillent zoner dans les banlieues britanniques où le chômage s'est installé depuis plusieurs décennies maintenant... L'Angleterre a aujourd'hui l'un des plus fort taux de délinquance d'Europe, et ça ne semble pas près de s'arrêter. La série La fureur dans le sang illustre d'ailleurs plutôt bien le désœuvrement de ces banlieues qui sombrent dans la criminalité.
Donc Harry Brown incarne un homme plutôt tranquille, et qui perd tout repères dans la ville chaotique où il vit lorsque sa femme décède. Et lorsque que son seul ami Leonard, acculé par toute cette violence, décide de se défendre et se fait assassiner, c'est le geste de trop pour Harry qui las de voir la racaille échapper à la justice, retrouve vite ses réflexes d'ancien Marine. Mais les derniers évènements vont mettre la puce à l'oreille à l'inspecteur Frampton, et vont la mener sur la piste de notre vengeur du troisième âge.
Pas de doute, Barber à décider d'y aller fond. Il suffit de regarder la scène du deal d'armes pour s'en convaincre. Rien est épargné, et le jeune réalisateur s'assure le succès grâce une bande de seconds couteaux plutôt talentueux: Jack O'reilly, qui livre un performance à contre-emploi de l'ado psychopathe d'Eden Lake, le toujours intriguant Liam Cunningham, Emily Mortimer, perdu entre son instinct et ses prérogatives... Mais le trophée revient à Ben Drew, plus connu sous le pseudo Plan B, qui interprète le fou furieux de service, Noel Winters. Il est intéressant d'ailleurs de noté que l'album "Who Needs Actions When You Got Words" de Plan B, qui fut le plus gros carton hip-hop en Angleterre en 2006, s'attarde sur la criminalité et la sexualité juvénile, la drogue, les rites initiatiques des banlieues... En bref, tout ce que l'on retrouve dans son personnage, un rôle sur mesure?
En attendant, Harry Brown reste un sacré uppercut qui nous ramène un Michael Caine qu'on avait pas vu aussi vaillant depuis au moins Le Pacte Holcroft, au moins...



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