
Dernier arrivé dans cette cour de personnalités qu'on adorerait détester, le dandy Danton Eeprom nous glisse enfin gentiment son album, tel un carré de chocolat après le thé. Pur condensé d'émotion pur. Yes is more déroute par son approche sensuelle et sexuelle du dancefloor. Pas de montée à la Face control ou To the bone, mais des caresses tendrement morbides et sordides. L'âme mise à nue, Danton dévoile son timbre de voix doucereux et opiacé qui s'accouple à la légèreté des souffles de Chloé et Erika Foster sur The Feminine man et Lost in music. La palme de la bravoure revenant à Desire no more, morceau inspirant totalement la perdition, dont le rythme lent et la profonde mélancolie qui s'en dégage rappelle sa collaboration avec Francesco Tristano sur Wings of Death. Danton rejoint alors ses confrères Ivan Smagghe, Chloé, Krikor... se classant irrémédiablement en avant-poste de cette nouvelle élite musicale électronique qui secoue les racines même de la musique et va fouiller au fond de ses tripes la passion nécessaire pour se reconstruire en mélodie. Si Gainsbourg était vivant il écouterait Danton Eeprom. Si Georges Jacques Danton n'était pas devenu révolutionnaire et siégé à la tête des Montagnards, il jouerait de la musique électronique.
Danton Eeprom - Desire no more
Danton Eeprom - Stilletos rising
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