lundi 23 novembre 2009

C'est loin la Lune...


Vu en Septembre dernier à l'Etrange Festival, je n'avais pas manqué auparavant de vous faire une previews de l'excellent Moon de Duncan Jones. Chronique d'autant plus nécessaire que le film débarquera en import dans les bacs tout de suite après les fêtes de Noël alors que malheureusement nous ne pourrons le revisionner sur grand écran qu'en Avril 2010. Malgré son faible succès commercial, Moon est un valeur sûr et une mine d'or pour les festival et la critique, qui désigne déjà le jeune Duncan Jones comme le nouveau Richard Kelly. Sa péloche intrigante étant toute désigné pour devenir le Donnie Darko de fin des années 00. Esperons simplement que Source Code, son prochain projet n'aura pas la même destinée que Southland Tales. Mais, pas besoin d'attendre 3 ou 4 films pour ce rendre compte que bébé Bowie est un grand réalisateur, car est oui, si son nom ne l'indique pas le metteur en scène de ce 2010 parano et version pop, et bien le rejeton du chanteur aux yeux vairons. A n'en pas douter, la chanson préféré de son papa doit être Starman.
Ajouter à cela une partition signée Clint Mansell, et on se fait déjà une petite idée du projet. Pour mémoire l'ami Clint avait déjà composé les BO cultissimes de Requiem for a Dream, The Fountain, The Wrestler... Et est à mon sens LE plus grand compositeur de cette dernière décade.
Maintenant que vous avez un aperçu de la hype créative qui entoure Moon, voyons un peu de quoi il en retourne: Sam Bell, astronaute pour la société Lunar, travaille depuis 3 ans sur la Lune à l'extraction d'une matière première appelé Helium 3. Isolé et reclus, il n'a pour contact avec la terre que des messages de sa femme et de ses employeurs, et passe ses humeurs sur Gerty, une IA mise à sa disposition qui l'assiste au quotidien. Sam est à deux semaines de la quille, mais semble perturbé et moralement atteint. C'est alors que lors d'une sortie, il percute une moissonneuse et se réveille à l'infirmerie. De plus en plus parano sur les phénomènes qui l'entourent, Sam veut vérifier le lieu de l'accident contre l'avis de Gerty et de ses patrons. Il en reviendra avec un corps étrange et de nombreuse questions. Que lui cache Gerty? Ses employeurs ont-ils prévu de le ramener sur Terre? Devient-il fou ou est-ce la Lune qui ne veut pas le laisser partir.
Je ne n'en dirait pas plus pour ne pas Spoiler le récit, mais Sam Rockwell toujours grandiose se démultiplie et nous fait perdre la boule. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond? Est-ce lui, la Lune ou nous? Le film se dévoile de façon maline intégrant plusieurs degrés de lecture. Pourtant, on a toujours cette impression d'avancer dans le récit scénario à la main, ce qui pourrait être dérangeant mais que l'on reçoit plus comme une chanson que l'on écouterait en lisant les paroles.
Moon est un film ambitieux, scotchant et par moments perturbant. Un drame spatial humain qui anobli le terme Science-Fiction. Pourtant, on n'a jamais été aussi proche du sujet, alors même si c'est triste à dire, je préfèrerais parler d'anticipation. Bon visionnage à tous.

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