vendredi 11 septembre 2009

Le meilleur ami du chien.


Même si c'est en circuit restreint, l'œuvre de Jack Ketchum commence doucement mais tranquillement à s'acheminer dans la conscience collective des cinéastes. Ses romans si graphiques et pour la plupart se reposant sur des faits divers avaient bien entendu de quoi attiser le stylo de scénaristes aguerris. Donc après The Girl next door puis The lost, c'est au tour de RED d'avoir (peut-être) les honneur d'atterrir sur nos écrans. Toujours issu d'un fait réel, Ketchum, ou plutôt dans le cas présent Lucky McKee puisque c'est le réalisateur de l'inoubliable et très touchant May qui s'est chargé lui-même d'adapter le récit de l'écrivain, nous narre la vengeance d'un vieux bougon rabougris sur une bande de gamin insolent qui ont tué son chien. En effet, le talentueux Brian Cox y interprète Avery Ludlow, un homme solitaire et esseulé, dont la seul raison de vivre et maintenu par l'existence de son fidèle chien Red. Seulement, un jour qu'il part à la pêche, il est harcelé par une bande de gamin effronté et armé, qui ne tardera pas plus tard à mettre fin au jours du cabot. Le vieil homme voit alors rouge, et ivre de colère, demande réparation. Mais difficile de tenir tête au père de ces chères têtes blondes qui tient l'état dans sa pogne. Heureusement pour Ludlow, une jeune journaliste va venir à sa rescousse, mais ce n'est alors que le début d'ennuis et d'une spirale de violence dépassant de loin l'outrage premier.
N'ayant pas lu la nouvelle de Ketchum, je n'émettrais pas de commentaires, si ce n'est qu'on est dans un registre bien moins hardcore que d'habitude, mais pas émotionnellement moins chargé. On regrette seulement le peu de présence à l'écran du couple Amanda Plummer-Robert Englund, qui fait des merveilles en peignes-culs oisifs et parents défaitistes. Le rôle de Tom Sizemore aurait également pû être un peu plus exploité, cet être décrit comme tout puissant et malfaisant, restera dans l'ombre tout au long du film, écrasé par l'aura et surtout le temps de présence d'un Brian Cox qui dévore littéralement la pellicule. On retrouve la charge dramatique de May, ce besoin d'amour constant, malgré le fait de savoir pertinemment qu'on est dans un film de genre. Et c'est là toute la force de Lucky McKee. Film conspué par la critique, et même par son équipe, Red à de très grande qualité et à même été relativement apprécié à Sundance (moins à Sitges...). Donc ne vous privez pas de ce petit plaisir coupable, qui vous laissera malgré tout peut-être un peu sur vôtre fin à cause de happy-end... Oups! I spoil it again... Le film est d'ores et déjà disponible en DVD zone 1 pour ceux qui n'aurait pas la force d'attendre la sortie en salle, pour les autres vous pouvez toujours lire Fils unique de Jack Ketchum en attendant pour la baffe hardcore littéraire du moment.

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