Jeff McIlwain est certainement plus connu pour son travail comme sound-designer, de film notamment que de Dj ou de producteur. Il faut avouer que l'américain expérimente sans cesse mais en toute discrétion, apparaissant de-ci de-là sur des mixes et compiles pour le compte de !K7, Kompakt et plus récemment le label de Matthew Dear, Ghosthly International. Pourtant ce savant dosage d'électronica aérienne et de minimalisme guillerette n'est pas sans passer inaperçu, et c'est sous le pseudo Lusine que McIlwain va se créer une vrai réputation dream-maker, car la musique de l'amerloque s'écoute aussi bien en club, à savourer le smile vissé sur le visage, et les yeux fermé, que coincé dans un fauteuil le regard vers l'extérieur à regarder la pluie tomber. Porté de cliquetis répétitifs et de nappes voltigeuses, les tracks de ce premier format long intitulé A certain distance apporte une forme de béatitude rarement atteinte jusqu'à présent pour un album électronique classique. Sorte de grand écart entre la musique arty-pacifico-ambient et les rythmes langoureux mais cadancés et calibrés pour le dancefloor. Lusine nous offre avec son premier album un escalator pour le septième ciel à savourer au casque ou aux enceintes. C'est au choix.
Lusine - Operation costs
Lusine - Thick of it
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