dimanche 28 juin 2009

Le blues du gangster.


Soyons Honnête, si je ne m'étais pas fais conseiller A dirty Carnival, je serai passé complètement à côté de l'excellent film de Ha Yu. La jaquette immonde et apposant la labélisation Europacorp avait de quoi rebuter de toute façon. Pourtant immense surprise que ce film de gangsters dans la plus pure tradition des classiques du genre. Ha Yu invite Fukusaku, Scorsese et De Palma autour de la même table et réalise un véritable hommage à travers le destin ascensionnel puis la chute de Byung-Du, yakuza tiraillé par ses principes moraux, son attachement pour le milieu et son amour pour ceux qui avec lui seront toujours en danger. A dirty carnival ne dispose ni des qualités esthétiques d'un A bittersweet life, ni des chorégraphies d'un City of violence, mais se repose sur le jeu impeccable de Jo In-Seong, qui porte à lui seul le film et met des coups de pied retournés comme personne. Deux faits intéressants démarquent le film de la concurrence, le premier, l'absence d'arme à feu. En effet, il faut savoir qu'à défaut de se que l'on peut voir dans de nombreux films d'action Coréen l'arme de prédilection des gangsters est le couteau à Sushi: les sabres, revolvers, et autres armes de 4ème catégorie étant totalement proscrites au pays des matins calmes. Deuxième point notable, l'histoire du film de Min-Ho ressemble un peu trop à mise en abime pour ne pas en être une, on peut donc vraisemblablement penser que Ha Yu s'est projeté dans le rôle du réalisateur qui infiltre le milieu, et que c'est son histoire qu'il nous raconte.
En résumé, A dirty Carnival a défaut de se classer comme une référence du genre, reste un film d'une honnête facture, et qui a au moins le mérite d'être intègre au milieu qu'il décrit.

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