dimanche 16 août 2009

et Satan l'habite.


Certains d'entre vous auront peut-être vu le daubesque Faust de Brian Yuzna, adaptation maltraité du comics cultissime de Tim Vigil et David Quinn. Oui oui, culte est le mot juste, car il est peut probable de voir atterrir la bédé ricaine traduite dans les bacs de nos libraires. Les deux artistes basés sur la côte Ouest revisite le mythe de la littérature allemande de Johann Wolfgang von Goethe.
Si tout le monde connait la tragédie de Faust, les deux badass ricains vont y coller une certaine dose de perversion et d'héroïsme macabre. En effet, la vie de John Jaspers bascule lorsqu'une nuit banale un groupe de malade mentaux fait intrusion chez lui et assassine sa muse, et amour de sa vie. Sauf, Jaspers erre dans un New-York, en proie à la folie, lorsqu'il tombe sur un certain M (pour Mephistolès) qui lui propose de pouvoir se venger en échange de son âme. Pour Jaspers, le choix est vite réglé, et la vengeance vite expédié, puisque le pacte le dote de pouvoir inhumain et fait de lui une sorte de mort-vivant, costume effrayant à l'appui et longues lames acérés au poignets. Capturé, puis enfermé à l'asile, il est analysé par la psychiatre Jade de Camp qui sous hypnose vas découvrir les vrais aspects de Jaspers, qui par ailleurs s'est fait dupé par M puisque celui-ci n'est autre que le commanditaire du meurtre de sa fiancée. Celle-ci va donc aider malgré elle notre damné dans sa quête revancharde et à Jspers de tenter de tirer le Diable par la queue. Clairement, cette nouvelle lecture de la malédiction de Faust ne fait pas dans la dentelle, plus qu'un pet dans la soie, c'est l'explosive diarhea. J'ai rarement lu un comics aussi explicite sexuellement et visuellement violent. Ici rien n'est suggéré, tout est montré de manière atroce et innommable. Mais le plus surprenant, c'est que malgré tout, comme dans l'œuvre original, il se dégage un fort sentiment de mélancolie, de tristesse. On est prit de pitié par le sort de Jaspers, qui malgré sa colère insatiable, reste un pantin malchanceux. Et que dire de Jade de Camp, amoureuse d'un monstre qui ne vit plus qu'à travers la souffrance et la douleur.
Avec Faust Love of the Damned, Vigil et Quinn ont créés un matériau d'un genre nouveau, mais qui comme le personne dont ils s'inspirent était amené à être déchu. Rarement comics n'avait été aussi radical et inspiré depuis The Crow de James O'Barr, et malheureusement c'est pas demain la veille que l'exploit sera réitéré.

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