vendredi 8 mai 2009

Coup de génie ou daube infâme...


Ni l'un, ni l'autre, mais c'est certain Mutants n'est pas l'uppercut attendu.Les critiques étaient pourtant dithyrambiques, mais rien n'y a fait. Et plusieurs raisons à cela. Premièrement le casting casse-gueule, car mise-à-part les deux têtes d'affiche qui tirent leur épingles du jeux, où est-ce qu'ils ont été pêcher des seconds couteaux pareils? Mention spéciale pour le transsexuel échappé du Bois de Boulogne dans les 15 premières minutes du film. Ah non.. On me fait signe que c'est une femme! Mais également Dida, dont le charisme égal celui Steven Seagal dans ses dernières œuvres... Bon là, j'y vais peut-être un peu fort! Et même si Hélène de Fougerolles et Francis Renaud sont individuellement très impliqués dans leurs rôles respectifs, on ne ressent à aucun moment l'alchimie passée entre les deux personnages et ça c'est bien dommage. Deuxième et très important point noir, il semblerait que David Morley (sans jeu de mots) et son chef op' aient appris à faire un film en tournant Mutants, les premières minutes sont chiantes, les plans mal cadrés, et la lumière trop surexposée. Ajoutez par-dessus un étalonnage blanchâtre du plus mauvais effet pour un film qui se passe en milieu neigeux et vous avez le droit au pire début de film de genre de toute l'histoire du cinéma français. Malgré tout, au fur et à mesure que la narration progresse, les mouvements se font plus fluides et le rythme plus nerveux, avec au final, séquence de transformation/assaut superbement bien réussi. On pourra reprocher aussi quelques failles/facilités scénaristiques, mais là ce serait vraiment pinailler. Car avouons-le, Mutants a aussi ses bons côtés. Notamment, on pourra pour une fois se féliciter qu'une accroche reflète réellement le contenu du film car la pélloche de Morley est 100% un croisement entre le film de Danny Boyle et celui de Cronenberg. On pourrait même y ajouter une petite inspiration Carpentienne, genre paranoïa, milieu neigeux à la "The Thing".
Malgré les peu de moyens offerts par la production, le réal n'a pourtant pas lésiné sur l'hémoglobine et le gore, et la lente transformation de Marco est pénible à endurer. Respect pour la scène des toilettes. Tous les hommes qui ont vu le film m'auront compris.
Au final, Mutants est loin d'être un désastre à la Frontière(s) mais n'atteindra jamais les qualités d'un Martyrs ou d'un Calvaire (C'est bon faut pas déconner non-plus)... Reste qu'on attendait un peu plus de ce film.

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