dimanche 1 février 2009

un train pour l'abattoir.


Alors que les spectateurs du festival fantastique Gerarmer ne se remettent toujours pas de la claque que Ryhuey Kitamura vient de leur infliger, d'autres sont en droite de se demander la légitimité d'une telle boucherie... En effet, l'adaptation tardive de Midnight Meat Train, une des première nouvelle de Clive Barker avait de quoi interloquer autant que de réjouir. Mais le choix de la confier aux mains peu adroites du réalisateur de Versus n'avait vraiment rien de rassurant. Mais bon, Barker rassure ses fans de la première heure assurant qu'il prendra en main la production et ne fera aucune concession... On sait l'amour que porte l'auteur pour Hollywood, il en à même tiré un brillant roman: "Coldhreart Canyon".

En attendant le film tardant à débarquer chez nous (déjà qu'il n'a failli pas sortir dans son pays d'origine), je me suis procuré l'objet du délit paru en Zone 1. Et ma fois, je peux dire que certaines de mes craintes sont imidiatement retombées... Ouf! Tout d'abord, il faut rendre à César ce qui appartient à César: La réalisation est à tomber par terre et le jeu d'acteur excellent. Bradley Cooper (Alias, Wedding Crashers...) y est terrifiant en héros Barkerien, l'innocent se plongeant, avec une curiosité de plus en plus malsaine, dans les secrets de Mahogany, campé par un Vinnie Jones visiblemment habité par son rôle. Dans la nouvelle, il s'agissait d'un simple serial-killer. Kitamura l'a transformé en Boogeyman deluxe. Même la présence de Leslie Bibb (Iron Man) et de Roger Bart (Hostel 2) est ici justifié, pas de simple seconds couteaux pour remplir le tableau.



Quant à l'horreur, elle est bien là... Visqueuse, violente et à la fois érotique. Car chez Barker, tout à rapport à la chair, un peu comme Cronenberg mais d'une autre manière. Le réal satisfera les amateur de gore outrancier et vomitif, sans toutefois en faire empatir la partie thriller du récit, puisqu'il plonge directement le spectateur dans le film via le vecteur de l'appareil photo, gardant ainsi palpable le lien hypnotique entre le héros et le tueur. Comme une sorte de désir sourd, qui reflète encore une thémathique chère à l'auteur gardée ici intact. Et si on pourrait pousser le désir de Kitamura à respecter l'oeuvre originale jusqu'à décrire la ville tel que l'écrivain l'entend... Froide, vicieuse, secrète, on peut faire de nombreux reproches au metteur en scène.



Première chose, l'abondance de CGI. Ici, le digital est trop visible, trop présent, trop quoi... Et ça, c'est un élément vraiment déplaisant pour un film de cette accabit. Et la seconde et c'est surement la majeure... La fin... Ok! ok! Je ne veux pas spoiler, je vous rassure la fin est presque identique à la nouvelle, mais les changement sont comment dire grotesques... Putain... Pas de Versus dans du Barker s'il vous plait... Oups, j'ai spoilé... Troisième, dernier point, et pas des moindre... Bon cette fois, j'ai vraiment pas envie de vous révéler trop d'éléments sur le film et notamment sur son dernier tiers, mais à mesure de forcer sur les climax et de vouloir aller trop loin dans la surrenchère, je trouve qu'on en vient parfois à faire des choix débiles, et c'est fort dommage... Alors au final Midnight Meat Train? Pas l'oeuvre ultime de Barker, c'est sûr, mais un sacré pas en avant pour le réal japonais qui livre un film poisseux et sans concession (voir jusqu'aù boutiste). Un pop-corn movie malsain, qui ne détrônera pas l'oeuvre dont elle est tiré mais qui donnera certainement au plus curieux l'envie de s'y plonger.

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