mercredi 4 février 2009

And the winner is....

Brrrr... Excusez du peu, mais je ne suis pas fana des retitrage franchouillard, car allez comprendre comment "LET THE RIGHT ONE IN" peut devenir "MORSE", c'est là tout le mystère du fonctionnement des distributeurs en France... Bref, quoi qu'il en soit, le film Norvégien vient de rafler le grand prix du festival de Gerardmer (en plus des dizaines remportés partout dans le monde) et sortait dans les salles obscurs aujourd'hui.

Alors ne vous faisons pas languir plus longtemps, ce film est la bombe annoncé. Beau et frais comme une rose et piquant comme ses épines. Je n'avais pas pris autant de plaisir à regarder un film sur les vampires depuis "AU FRONTIERES DE L'AUBE". Ok, le registre n'est pas le même, mais on ressent l'envie de passer d'un domaine à l'autre sans empiêter sur les genres. Car LET THE RIGHT ONE IN est avant tout un film sur l'enfance. Oskar et Eli, sont deux êtres maladroits, prisonnier de leur condition tantôt sociale, tantôt raciale mais qui ne voit le monde que comme un jeu tout en subissant sa cruauté. Alors oui, on pourra reprocher à Thomas Aldferdson, quelques maladresses, comme cette attaque de chat en images de synthèse assez risible. On pourra se montrer regardant sur le peu de profondeurs des personnages secondaires... Mais qu'importe, l'ambiance est là et l'emporte sur tout le reste. Les cadrages contemplatifs figé sur ce décor hivernal appuie volontier cette impression latente d'infinie tristesse. Une mélancolie brut, soulevé par une musique, par instant d'une ahurissante beauté ou bien à d'autre sourde et inquiétante (cf: scène de l'oreille).

Ca pourrait être "le petit vampire" raconté par Lars Von Trier ou Michael Haneke. MORSE est un film qu'on oublie difficilement, et pour lequel on se doit de ressentir un certaine tendresse. Un morceau de péllicule à la fois touchant et troublant et qui malgré sa catégorie cinématographique s'évertue à raconter des choses vrais.

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