mardi 21 juillet 2009

Summer blues...


Dîtes-moi tout! Vous partez où cet été? Destination de rêve, genre île paradisiaque? Ou plutôt à la recherche du grand frisson en territoire inconnu? Peut-être simplement bronzette tranquille dans une station balnéaire par trop chère mais en bordure de mer... Mais je suppose que, quoi qu'il en soit, vous n'avez pas oublié de prendre un bon bouquin à savourer durant le temps de cuisson de votre épiderme, si? Too baaaaaaaaaaad! Heureusement, j'ai ce qu'il vous faut. Alors paré à oublier vos hamacs et vos cocktails en coques de noix de coco? C'est direction l'Irlande crasseuse de Ken Bruen. Jack Taylor, ancien flic, viré pour avoir cogné un ministre en état d'ivresse, a élu domicile dans un pub délabré où il affaire comme détective privé. Il devra alors s'occuper du cas de Ann Henderson, qui ne croit pas au suicide de sa fille... C'est le début de la descente aux enfers de Taylor qui aura fort à faire entre ses ex-collègues retords, les petits malfrats qui traînent dans le coin, les clodos qui lui servent d'indic et surtout l'alcool qui le ronge.
L'écriture de Bruen est incise, brutal, sèche et par dessus tout, elle nous emmène là où aucun autre homme ne désire aller. Jack Taylor n'est pas un privé comme les autres. Il n'en est presque pas un du tout d'ailleurs. Sorte de croisement entre Matt Scudder, le héros alcoolique de Lawrence Block et Lee Burroughs pour ses divagations théologiques sur la vie et sa culture des addictions, le détective irlandais, n'est certes pas l'archétype du héros sans peur et sans reproche. D'ailleurs avant même la résolution de ses enquêtes, c'est sa propre rédemption qu'il cherche... Mais ça c'est une autre histoire.
Lire du Bruen, c'est un peu se plonger dans du Pelecanos arrosé au Poteen, on change juste de lieu géographique et on remplace les répliques chocs par des extraits de Joy Division et autres artistes portes-drapeaux du Royaume-Unis.
Donc que vous aimiez ou non les polars urbains, les romans noirs, le rock indé, regarder les hommes tomber... Laissez-vous embringuer par Delirium Tremens. Le genre de récit qui même sobre finit par vous faire douter de ne pas avoir picolé, et se boit plus vide qu'une chope un soir de St Patrick.

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