mercredi 22 avril 2009

Adieu l'ami...



C'est un grand de la littérature qui vient de nous quitter, à l'âge de 78 ans, l'immense écrivain J.G. Ballard vient de faire sa dernière mauvaise blague et de tirer définitivement sa révérence. Auteur de bien des romans à succès, dont quelques unes de ses plus grandes œuvres auront été transposé à l'écran comme Crash (Remember the scandal à Cannes) ou encore l'Empire du soleil qui retrace les jeunes années de Ballard victime du conflit sino-japonais durant la Seconde Guerre Mondiale. Ballard se lancera très rapidement dans la rédaction de nouvelles de Science-Fictions dont le point culminant reste sa quadrilogie de l'apocalypse, dont les trois derniers volumes ont été d'ailleurs très récemment réédités. Mais ce qui démarque le plus l'anglais de ses contemporains c'est son attachement à l'expérimentation, à la précision, et la décomposition... Tout naturellement, il s'intéressa aux différents travaux de Burroughs. Et comme beaucoup, celui-ci mena une vie dissolue, faite de drogue et d'alcool. Il manquera de perdre la vie dans un accident de voiture, et entamera le quasi-autobiographique: Crash, Premier ouvrage, d'une suite de roman appelée la trilogie du béton. L'auteur décrivit à la cisaille les rapports organiques qui lient la civilisation, la machine et la psyché humaine tout en constatant avec pessimisme que nous ne faisions que fusionner avec les éléments qui nous entourent. Tour à tour psychologue et dément, puis penseur et analyste de l'actualité, Ballard s'amusait à faire dérailler le système et à lui faire emprunter une voie qui ne lui était pas destinée. Cet homme était peut-être le dernier écrivain à tendance anarchique, et rien que pour ça on dit salut l'artiste!

2 commentaires:

Guillaume (AidAke!) a dit…

quand je pense à Crash ça me rappelle tellement de choses... Le scandale, la luxure, la transgression et tant d'autres petits delices...

Bref... Enjoy l'ailleurs l'ami !

akitrash l'ébissier a dit…

moi le bouquin m'a marqué plus que le film, c'est décadent, sale, malsain, transgréssif, malade , écoeurant... mais des œuvres comme "la foire aux atrocités" ne te donne pas forcement envie d'aller chez le docteur, Super-Cannes fait passer le Brett Easton Ellis de "Glamorama" pour un petit joueur... Et je ne te parle pas tous les récits de science-fiction de ouf, et méconnu par chez nous... Le tome 1 de son recueil de nouvelles et d'ailleurs dispo depuis peu... Raison de plus pour refaire votre culture SF les enfants.

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